Eddy Capron prône le jeu avant le jeu, le plaisir sur le terrain...
Eddy Capron prône le jeu avant le jeu, le plaisir sur le terrain... (Photo Philippe Serre - Reflex 1.7)

Entraîneur de l’AS Sautron (Régional 1 Pays de la Loire), en course pour la montée en National 3, l’ex-défenseur de Nantes, Sedan et Rennes se confie.

Après un début de saison difficile (deux défaites, un nul), l’AS Sautron réalise un excellent parcours pour une première saison en Régional 1…

« On a beaucoup appris sur les matchs de début de saison. Les joueurs ont su se mettre au niveau mais on a aussi profité de la déroute de certains clubs qui étaient favoris en début de saison, comme Les Sables d’Olonne. »

Vous êtes deuxièmes à quatre journées de la fin. Le barrage d’accession en National 3 est-il devenu un objectif ?

« Forcément ! C’est toujours intéressant de pouvoir jouer quelque chose jusqu’à la fin du championnat. Et puis ces résultats permettent de faire parler du club, de mettre en avant le travail effectué depuis de nombreuses années que ce soit avec moi ou mes prédécesseurs. On va donc essayer d’arriver à Segré (le troisième à un point, N.D.L.R.) en étant au contact »

« Les mecs viennent pour prendre du plaisir »

Voir Sautron à cette place est tout de même une énorme surprise ?

« Que le club soit en Régional 1 avec notre budget, c’est tout juste inimaginable ! On est dans un autre monde car on ne donne ni de fixes, ni de primes de match. La certitude que j’ai, c’est que mon groupe est construit avec des éléments qui se retrouvent sur notre projet sportif. »

C’est votre philosophie du football amateur ?

« L’important est que les mecs viennent pour prendre du plaisir. Ce sont les qualités humaines qui sont primordiales. Les joueurs qui veulent changer de club pour quelques euros en plus, ça ne m’intéresse pas ! »

Vous n’avez jamais eu envie d’aller entraîner à un niveau supérieur ?

« J’ai eu des propositions ces dernières saisons mais ça ne m’intéressait pas. Le football semi-pro ne me tente pas plus que ça. Si je dois basculer sur autre chose, ce sera sur un centre de formation afin d’être avec des jeunes, de leur apporter mon expérience du haut-niveau. »

« Chaque joueur dépend de son partenaire ! »

Et votre philosophie du football ?

« Je prends surtout du plaisir à prôner le jeu avant l’enjeu. Même si on est des compétiteurs, je ne dirais jamais rien à mes joueurs s’ils perdent en ayant pris du plaisir sur le terrain. J’essaye de maintenir cette envie de jouer, d’avoir le ballon tout en faisant en sorte de ne pas se faire contrer. Il faut trouver le bon équilibre. »

Ce sont des concepts qui viennent de votre passage au FC Nantes ?

« Bien sûr ! Coco Suaudeau nous répétait régulièrement qu’il faut avoir les mêmes pensées au même moment. Chaque joueur dépend de son partenaire. C’est la complicité qui est vraiment intéressante ! »

Jérome Bouchacourt