Dans le District 64, c’est règlements de comptes à OK Corral

Suspendue par sa commission de discipline, puis blanchie par la Ligue en appel, la présidente du District Yvonne Boy a choisi de démissionner. 

La succession de l’emblématique Jean-Michel Larqué n’est pas de tout repos. C’est un peu comme la célèbre fusillade d’OK Corral qui fut magnifiquement mise en scène au cinéma par le réalisateur John Sturges. Mais là, pas de shérif ou de hors la loi… ou alors on ne sait pas qui est qui !

Petit rappel des faits. Le 7 octobre dernier, Jean-Michel Larqué avait démissionné de son poste de président du District des Pyrénées-Atlantique lors de l’assemblée générale. Yvonne Boy, alors vice-présidente, lui avait succédé. Le 6 juin 2018, la présidente du District était sanctionnée par sa commission de discipline – une première en France ! – de 24 mois de suspension… soit jusqu’aux prochaines élections. La raison ? « Des faits d’ingérence dans le fonctionnement de la commission départementale de discipline ».

Mais le 12 juillet, la commission d’appel de la Ligue de Nouvelle-Aquitaine a décidé d’infirmé cette décision. Car on a une membre de la commission de discipline du District qui n’a jamais été licenciée… un autre membre, aussi président de club,  qui assure « avoir retrouvé la mémoire ».

« Je veux rester en bonne santé ! »

Et l’instance régionale a relevé les points suivants dans son procès verbal : « Considérant qu’il convient de préciser qu’au sein du District des Pyrénées Atlantiques, les commissions de discipline et du contentieux sont composées par les mêmes personnes, Anthony Scutenaire étant le président des deux commissions … Considérant ainsi que la commission de discipline se trouve être juge et partie et cela à double titre dans ce dossier ».

En gros, personne ne sait qui est fautif ou pas. Ou qui est le shérif ou le hors la loi. Sauf qu’Yvonne Boy a décidé de démissionner. « Quand je vois l’acharnement qu’il y a eu, je veux rester en bonne santé, a expliqué la désormais ex-présidente du District à nos confrères de La République des Pyrénées. Je ne conçois pas le bénévolat comme ça. Continuer à travailler avec des gens en qui je n’ai pas confiance, ce n’est pas pour moi ! »

Quand à la possible influence de Jean-Michel Larqué, président démissionnaire en octobre dernier, elle a répondu laconiquement « sans commentaire ! ». Autant dire que la succession de l’omnipotent ancien international dans le Pays Basque et le Béarn est compliqué.