A l'UJS Toulouse, des jeunes footballeurs ne peuvent pas jouer tous les week-ends. (Photo UJS Toulouse)

Depuis le début de saison, la Ligue d’Occitanie empêche des joueurs de 12 ans de jouer au foot… malgré une conciliation positive du CNOSF.

En 2014, l’UJS Toulouse a créé son école de futsal. Mais la licence « futsal » ne permettant pas aux jeunes joueurs de participer aux manifestations mises en place par le District de Haute-Garonne et le Ligue d’Occitanie, le club présidé par Ahmed Chouki a mis en place un partenariat avec l’ACF Toulouse afin que les jeunes footballeurs puissent prendre une licence « libre ». Partenariat que l’Union des Jeunes Sportifs 31 a souhaité arrêter l’été dernier pour créer une équipe U12/U13 en football libre.

Vingt jeunes joueurs ont donc demander leur mutation vers l’UJS Toulouse, le club demandant à la Ligue d’Occitanie l’exemption du cachet mutation en argumentant qu’il n’avait jamais eu de section football libre. Or pour l’exemption de ce cachet, l’article 117 des Règlements généraux de la FFF prévoit que l’accord du club quitté est obligatoire… ce que l’ACF Toulouse a refusé. Le commission de contrôle des mutations n’a donc pas autorisé l’exemption du cachet mutation pour dix joueurs. Puis l’appel devant la FFF a été jugé irrecevable par la direction juridique de celle-ci.

Le tribunal administratif pour faire jouer des enfants…

L’UJS Toulouse s’est donc normalement tourné vers le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF). A la lecture du dossier, la conciliatrice a considéré que « le Toulouse ACF commet un abus de droit » … « Un tel abus entraîne d’ailleurs des conséquences qui lui paraissent particulièrement dommageables, en ce que ces jeunes joueurs sont significativement entravés dans leur pratique du football ». La conciliatrice a donc demandé à la Ligue d’Occitanie « d’exempter de chachet mutation les licences des joueurs U12/U13 de l’UJS Toulouse en provenance de Toulouse ACF ».

Or lors de son comité de direction du 14 novembre, l’instance régionale a décidé de refusé la conciliation. Aujourd’hui, le club toulousain est donc obligé de jongler entre les enfants et de faire tourner ses dix joueurs pour les quatre places de muté sur chaque feuille de match. L’UJS 31 va néanmoins se tourner vers le tribunal administratif pour essayer d’avoir gain de cause… et faire en sorte que des enfants ne soient plus privés de football.

Jérome Bouchacourt