Les féminines du Mans FC avaient fait un grand pas vers les barrages en s'imposant à Orvault SF le 8 mars. (Photo Philippe Serre - Reflex 1.7)

Avec la suppression des barrages d’accession en D2 féminine, de nombreux clubs s’estiment lésés par la décision de la FFF de ne faire monter que quatre clubs.

Tout est parti de la publication du procès-verbal du Comex de la FFF le week-end dernier et l’annonce que seuls quatre clubs de championnat régional monteraient en D2 féminine cette saison à la suite de la suppression des barrages d’accession. David Castel webmaster d’Evreux FC 27 s’est fendu d’un long message sur la page Facebook du club.

« Avec cette décision de la FFF, l’équipe Féminine de l’EFC 27, qui a fait un parcours époustouflant cette saison avec ce titre de championnes de Normandie, n’aura aucune chance de monter, a-t-il indiqué. Ni même de disputer des barrages. Seules 4 équipes sur 12 championnes régionales seront promues selon des critères au-delà des critères sportifs. Chez les hommes, tous les premiers accéderont à l’échelon supérieur. La FFF dit vouloir promouvoir le foot féminin mais ça semble difficile à croire. »

« On a le sentiment d’avoir travaillé pour rien »

Dans la foulée de ce message, plusieurs clubs de Régional 1 qui auraient dû participer à ces barrages se sont contactés. « De la résignation, on passe à l’indignation, car en fait ce classement « territorial » basé sur des valeurs autres que sportives des clubs, a mis en exergue l’inégalité de traitement entre le foot féminin et le foot masculin, explique Jean-Paul Denez, dirigeant de Calais Grand Pascal, leader de R1 Hauts-de-France. Le système des barrages de cette ampleur 20 équipes pour 4 accessions est archaïque. La FFF demande aux clubs de faire des pôles féminins et de la promotion et de la formation et en même temps bouche les perspectives. »

Une pétition pour la création d’une D3 féminine a été lancée par Evreux FC 27, rejoint par la plupart des clubs féminins en passe de se qualifier pour les barrages d’accession. « Il n’y a pas vraiment de collectif pour l’instant mais on va sans doute y passer, poursuit le Calaisien. Les contacts via le réseaux sociaux et boite mail sécurisé vont s’établir. » Le leitmotiv de tous ces clubs est la promotion du football féminin puisque tous sont des référents sur leur territoire. « On a le sentiment d’avoir travaillé pour rien » a précisé David Castel… un sentiment partagé par l’ensemble de ces associations.

En tout juste 24 heures, leur pétition a déjà été signée par plus de 2300 personnes… et ça devrait encore augmenter durant le week-end. Mais pas sûr que ce soit suffisant pour que la FFF revienne sur sa décision.

Jérome Bouchacourt