Alors que le début des championnats nationaux approche, de plus en plus de clubs demandent à leurs joueurs d’aller se faire vacciner.

Depuis une semaine, le Pass sanitaire est obligatoire pour entrer dans un Etablissement Recevant du Public et notamment les stades de football. Les joueurs et le staff doivent donc être vaccinés, posséder un test PCR de moins de 48 heures ou avoir une attestation d’immunité naturelle pour ceux qui ont déjà eu la Covid (test PCR ou antigénique de plus de deux semaines et de moins de six mois).

« On ne peut pas contraindre les joueurs à se faire vacciner mais on leur a conseillé afin de ne pas avoir de soucis à la reprise, rapporte le dirigeant d’un club de National 3 Corse Méditerranée. A ce jour, nous en avons 18 sur 22 de l’effectif qui ont reçu au moins une dose. On devrait avoir tout le monde pour la fin du mois. » De plus en plus de clubs ont averti leurs joueurs que le vaccin serait beaucoup plus pratique pour débuter la saison.

« On a fait passer le message comme qui ce serait bien que tout le monde soit vacciné, assure Baptiste Casanova, l’entraîneur de Saint-Philbert-de-Grandlieu (N3 Pays de la Loire). C’est fait pour un tiers de l’effectif. Pour les autres, je leur ai rappelé qu’on avait un centre de vaccination juste à côté du stade (sourire). » D’autres ont décidé de faire appel à des personnels de santé proches du club pour des rendez-vous collectifs afin que leurs joueurs soient vaccinés.

Eviter de vivre un début de saison chaotique

Il faut dire que les clubs ont des moyens de pression. « Chaque mois, nos joueurs touchent le maximum autorisé par l’URSSAF, c’est à dire cinq fois 132 euros (660 euros), confie un président de National 3. Cela a donc convaincu les plus récalcitrant et tout le monde sera vacciné le 28 août pour la reprise du championnat. » Mais certains clubs préfèrent ne pas trop insister quand le joueur n’en a pas envie.

« Si le gars veut faire un test tous les trois jours, libre à lui, indique un entraîneur de National 2. Il aura peut-être les narines en feu au bout de quelques semaines. Et puis si les tests sont payants en octobre, il les prendra en charge. » Si les clubs incitent leurs joueurs à se vacciner, c’est surtout qu’ils ne veulent pas vivre un début de saison chaotique à l’image de Jura Sud qui avait vu ses quatre de ses cinq premiers matchs reportés en août dernier.

Jérome Bouchacourt