Le stade de Creach-Gwen à Quimper a été le théâtre d'une agression se dimanche.
Le stade de Creach-Gwen à Quimper avait été le théâtre d'une agression le dimanche 30 octobre dernier. (Photo quimper-communaute.bzh)

Deux joueurs de l’International Kermoysan Quimper paraissaient ce lundi au tribunal pour avoir frappé un adversaire en octobre 2016. 

« C’est arrivé tellement vite. Peut-être deux, trois minutes. Je suis allé voir notre joueur blesséIl était sonné et du sang s’écoulait de son oreille droite. Un coéquipier est intervenu alors qu’il était en train d’avaler sa langue. » Le 30 octobre 2016, Michele Cioce, le président de Quimper Italia, était sonné à la suite des incidents qui avaient émaillés la rencontre de son club face à l’International Kermoysan. Un club qui n’existe plus depuis le mois de juin 2018.

Deux joueurs de l’International Kermoysan avaient été identifiés par l’arbitre comme les auteurs des coups. Ils paraissaient ce lundi au tribunal de Quimper. Les deux prévenus ont nié avoir frappé le joueur de Quimper Italia ce jour-là.

« Pourquoi dans ce cas l’arbitre dit qu’il l’a vous a vu le frapper ? » a demandé Céline Verny, la présidente du Tribunal, à l’un de deux joueurs. Et sa réponse a été… stupéfiante !  « Les arbitres en district ne sont pas nets.» Et quand la magistrate lui a demandé ce qu’il entendait par là, il a répondu : « Sous alcool. »

Pour son coéquipier, c’est l’arbitre qui est en cause car il « avait décidé de me punir ». Ou comment ne pas assumer ses gestes. Les deux mis en cause possèdent déjà plusieurs condamnations à leur actif, ce que n’a pas manqué de rappeler le Procureur de la République qui a ainsi requis quatre mois d’emprisonnement avec sursis pour les deux joueurs avec deux ans de mise à l’épreuve et obligation de soins. Le jugement sera rendu le 12 novembre prochain.

Jérome Bouchacourt