Arbitre Racc-Montoir
Si pour ce match du premier tour de coupe de France à Nantes, le club recevant avait bien vérifié les Pass sanitaires, ce n'est pas le cas partout. (Photo Jérôme Bouchacourt)

Depuis quinze jours, des arbitres ont été obligés de vérifier les Pass sanitaires à la place des référents Covid des clubs.

Dimanche dernier, Christophe officiait sur un match du deuxième tour de coupe de France. Seul puisque sa Ligue n’était pas en capacité de désigner trois arbitres sur chaque rencontre. Et il a été surpris par l’organisation du club sur ce petit stade de campagne. « Je suis arrivé deux heures avant le début du match mais il n’y avait personne pour m’accueillir, raconte-t-il. Puis un dirigeant du club recevant s’est pointé. Il m’a salué. Je lui ai alors demandé s’il était le référent Covid afin que je présente mon Pass sanitaire. Ce n’était pas lui. »

Sauf que le référent Covid n’est jamais venu ! « L’équipe adverse était aussi surprise que moi et leur président m’a demandé si je pouvais vérifier les Pass sanitaires, poursuit cet arbitre qui préfère rester anonyme. J’ai donc fait l’appel des joueurs avec la tablette afin qu’ils me présentent leur sésame pour pouvoir jouer. Tout le monde l’avait, il n’y a pas eu de problème. Mais ce n’était mon rôle. En plus, si je n’avais pas présenté le mien, personne ne me l’aurait demandé. »

« Pas de retour particulier » pour l’Union National des Arbitres de Football

Ce témoignage, qui nous est parvenu dimanche soir, montre que le protocole sanitaire est loin d’être respecté en ce début de saison. Ce que nous confirme un entraîneur de District du Grand-Ouest. « On a joué plusieurs match amicaux sur terrain neutre et rien n’était prévu par le club qui nous accueillait. A chaque fois, nous avons donc du demander à l’arbitre s’il voulait le faire. On a même eu un adversaire dont plusieurs joueurs n’avaient pas de Pass sanitaire valide. Ça a été chaud avec leur coach. »

Du côté de l’Union National des Arbitres de Football (UNAF), « il n’y a pas eu de retour particulier, que ce soit positif ou négatif » comme nous l’a confié son président Jean-Claude Lefranc. Ce qui est déjà une bonne nouvelle. Mais à l’image de Christophe, les arbitres qui ont du vérifier les Pass sanitaires ces dernières semaines n’ont pas envie de polémiquer. « Ça m’a fait du boulot en plus mais il faut comprendre que certains clubs n’avaient peut-être pas les bénévoles nécessaires en ce début de saison » conclut-il, compréhensif.

Jérome Bouchacourt