David Le Frapper
David Le Frapper estime que son équipe n'est pas encore prête. (Photo Racing Besançon)

Malgré un début de saison compliqué pour son retour en National 2, le nouvel entraîneur du Racing Besançon, David Le Frapper ne veut pas céder à la panique. Le club est fixé sur son objectif : le maintien.

Pour son grand retour en National 2, le club a connu deux défaites en l’espace de deux rencontres. Comment expliquez-vous ces contre-performances ?

« Nous ne sommes pas encore prêts. Lorsque j’ai hérité du groupe, il a fallu faire quelques modifications et aujourd’hui, on se rend compte qu’on a une grosse carence offensive. Ce n’est pas faute de travailler mais on se retrouve en difficulté dans le dernier geste et dans les prises de décisions. Contre la réserve de Reims on ne concède aucune occasion mais malheureusement on ne s’est procuré aucune action franche et finalement on perd 1-0 à la suite d’un geste extraordinaire de notre adversaire. Contre Metz on a complètement raté notre première mi-temps. On a eu un sursaut d’orgueil en deuxième mi-temps, mais l’équipe n’est pas encore prête. Et puis on a également rencontré deux gros adversaires. »

Avec ces carences offensives, allez-vous chercher à vous renforcer ?

« On est sous contrôle de la DNCG, donc il est difficile de faire des contrats fédéraux. On ne peut pas faire comme on le voudrait. Le groupe découvre la N2 et sort de la N3 Bourgogne-Franche-Comté. Il faut mettre tout le monde au niveau et que chacun élève son niveau tactique, technique et mental. C’est difficile mais pas impossible. Le groupe est à l’écoute mais les joueurs doivent faire le transfert entre la N3 et la N2. Pas mal de choses se mettent en place. Le Racing Besançon a un passé, dispose de belles installations pour bien travailler, le projet sportif est bon mais l’aspect financier nous limite. On est encore dans l’attente de validation de contrat. »

David Le Frapper : « La National 2 ne doit être qu’une transition »

Contre la réserve du FC Metz, que vous a-t-il manqué pour inquiéter encore un peu plus votre adversaire ?

« Notre entame a été catastrophique ! On a été en retard sur tous les ballons et vu la qualité de l’adversaire on a été puni à chaque fois. On s’est créé des situations mais on n’a pas réussi à les mettre au fond. Certains joueurs ressentent de la pression et je suis exigeant avec eux, tout cela rendre en compte. Tout le monde va progresser et doit se mettre au niveau. Les joueurs doivent avoir une réelle prise de conscience. En National 2, tout le monde se professionnalise. Ce n’est que le début de la saison, il faut continuer à travailler. L’objectif est d’éviter cette 11e place synonyme de descente. »

Vous êtes arrivés au club au début du mois de juillet, après le départ de Jean-Marc Trinita. Comment s’est passée votre adaptation au sein du club ?

« Elle s’est très bien passée ! J’ai été bien accueilli. Je cherchais un projet sportif et humain et je l’ai trouvé ici. La National 2 ne doit être qu’une transition, elle ne doit pas durer éternellement. C’est une année importante pour pérenniser le club en N2. On ne veut pas faire de va-et-vient dans ce championnat. On a tout pour bien travailler. C’est une vraie valeur ajoutée d’être ici, j’en ai la certitude. »

« Deux niveaux d’écart entre le N3 Bourgogne-Franche-Comté et notre poule de N2 »

Vous revenez dans un championnat que vous connaissez bien puisque vous l’avez connu avec la réserve de l’OM durant trois saisons….

« Je connais bien celui du sud qui est très relevé avec beaucoup de rigueur de duel, d’impact et de bons footballeurs. Le club débarque de N3 Bourgogne-Franche-Comté et il y a presque deux niveaux d’écart avec notre poule de N2 (région parisienne). Je ne suis pas inquiet. Certes, nous avons moins d’argent que les autres clubs mais on va continuer à bien travailler et à être pertinent. Notre seul objectif est de se sauver. On veut se maintenir en National 2. »

Justement quelles sont les différences entre coacher une équipe réserve et des futurs joueurs à en devenir et une équipe amateure ?

« Dans un centre de formation, tu n’es pas dans une optique de résultats. Le but est de développer les joueurs alors que là, l’objectif est de figurer parmi les dix premiers. Et puis l’autre but est le projet du club. On dispose d’une pépinière de joueurs intéressants. On veut faire évoluer les joueurs en dessus, donner un coup de main et avoir une vraie vision sur nos jeunes. »

David Le Frapper : « Mevlut Erding ? On respecte sa décision »

Votre recrue star de l’été, Mevlut Erding a décidé de mettre un terme à sa carrière. Comment avez-vous vécu cette nouvelle ?

« Malheureusement, il s’est blessé rapidement et n’a pas joué depuis un certain temps. On respecte sa décision. C’est un choix personnel et je sais qu’il est proche de nous. Ce n’est pas blessant mais embêtant parce qu’il aurait pu apporter toute son expérience du haut niveau. Mais il a fait son choix, c’est tout à son honneur. C’est une belle personne. »

Le match contre l’ASM Belfort, sera celui du déclic ?

« Il y a eu des bonnes prémices contre le FC Metz II en deuxième mi-temps. On perdait 3-1 mais on a su revenir au score jusqu’à la 90e. Même si on a craqué, on a réussi à égaliser même si notre but n’a pas été validé. C’est un gros regret mais notre contenu lors de ce second acte était hyper intéressant. Les joueurs ont mis les valeurs que j’attendais d’eux, du cœur et de l’impact. Il faudra s’appuyer sur cela contre Belfort et ne plus faire des matches gruyères. On va combler tous ces manques pour être prêt contre Belfort. »