Image d’illustration Adobe Stock
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Le 2 février, un joueur de Sermaises avait frappé un arbitre. Quinze jours plus tard, il a été suspendu pour 25 ans. Le District du Loiret a été très vite.

Le 2 février dernier, un joueur de Sermaises avait pété les plombs en frappant l’arbitre de la rencontre de Départemental 4 contre Boynes. En toute fin de match (86′), l’officiel siffle un hors-jeu avant un déchaînement de violence. Après de multiples insultes et menaces, il reçoit un coup à la tempe. « Ce sont des joueurs des deux côtés qui sont intervenus, sans eux j’étais lynché ! » a-t-il témoigné auprès de France Bleu Loiret.

La suite a été très rapide. « Dès le lundi, on a prévenu notre instructeur pour qu’il se saisisse du dossier, explique Bernard Bourillon, le président du District. On souhaitait que ça aille très vite car les faits sont graves. » Une semaine plus tard, les convocation en commission de discipline sont lancées… pour une convocation le 19 février.

Et le verdict a été sans appel avec 25 ans de suspension pour l’agresseur de l’arbitre, soit une sanction bien plus lourde que le barème disciplinaire en vigueur, avec extension à toutes les autres fédérations sportives. Deux autres joueurs du club ont été lourdement sanctionnés avec deux et trois ans de suspension pour des menaces envers l’arbitre. Et enfin, l’équipe réserve de Sermaises a été mise hors championnat.

Le président du club démissionne !

Mais ces sanctions ne sont-elles pas trop lourdes ? « Il faut que les présidents de club réagissent pour ces agressions ne se reproduise plus, insiste Bernard Bourillon. C’est vraiment intolérable et inacceptable de voir ce genre de réaction sur un terrain de football ! » Si le président du District a raison sur le fond, c’est peut-être la forme qui prête à discussion. Surtout cette instruction menée tambour battant… et des sanctions qui paraissent extrêmement lourdes.

Mais ne nous méprenons pas ! Il ne faut jamais cautionner ces actes car la violence n’a rien à faire sur un terrain de sport. Il faut juste que les droits de la défense puissent être respectés et les délais semblent assez courts. Le président de Sermaises, qui avait exclu son joueur dès le soir de l’agression, a d’ailleurs choisi de démissionner en parlant de « démesure » et « d’injustice », en faisant notamment référence à l’amende de plus de 1200 euros que son club a reçu à la suite de ce dossier.

« Je vis comme un échec mon investissement moral, physique et financier au sein du club, a-t-il indiqué dans son courrier de démission. Cela impacte tellement ma vie privée que je me vois obligé de rompre mon rôle de bénévole. Je suis désolé pour tous ceux qui croyaient en moi et qui me soutenaient. »

Jérome Bouchacourt