Après les agressions de ces dernières semaines, les arbitres du Loir-et-Cher ont pris la décision de ne pas se présenter sur les terrains au mois de janvier.
Après les arbitres normands, qui ont décidé d’exercer leur droit de retrait, ce sont leurs homologues du Loir-et-Cher qui frondent. Comme l’indique La Nouvelle République, ils ont décidé de déserter les terrains les 18 et 19 janvier prochains. « Nous avions enregistré trois agressions physiques en dix ans, nous en sommes à trois en à peine un mois, explique Laurent Czwojdzinski, le président de l’UNAF départementale. C’en est trop. Dès le lendemain de la deuxième agression à Contres, nous nous sommes réunis pour évoquer une action à mener, c’est là que nous avons évoqué la possibilité d’une journée sans arbitre. »
Si une très grande majorité d’arbitres départementaux vont suivre le mouvement, la section de l’Union Nationale des Arbitre de Football du Loir-et-Cher espère que les arbitres de Ligue vont suivre le mouvement. « Les clubs devront prendre sifflets, drapeaux et se débrouiller » précise le président de l’UNAF 41. Il espère aussi que le District ne reportera pas ses matchs comme ce fut le cas en Normandie le week-end dernier.
« Nous soutenons évidemment l’appel de l’Unaf 41 pour cette journée de grève, a précisé Michel Rebrioux, le président du District, à nos confrères du quotidien. On voulait aussi mettre en place un dispositif après les fêtes, mais eux avaient déjà cogité sur cette journée sans arbitre. Le district ne reportera évidemment pas cette journée-là et s’il n’y a pas d’arrêtés municipaux interdisant les terrains pour des raisons météorologiques, les matchs auront bien lieu sans arbitres officiels. »
Les clubs sont prévenus et ils vont donc devoir s’organiser pour la reprise des championnats départementaux. « Et c’est le but, souligne Laurent Czwojdzinski. Les clubs devront prendre sifflets, drapeaux et se débrouiller. Il faut absolument qu’ils prennent conscience que l’arbitre fait partie du jeu, qu’il doit être respecté. Ils doivent se rendre compte des difficultés que les arbitres rencontrent tous les week-ends. Ils doivent faire de la pédagogie au sein de leurs propres structures, communiquer, faire le ménage chez eux. »
Avec la recrudescence des violences contre les arbitres depuis quelques mois, il est fort possible que de telles décisions se répètent de la part des arbitres. Et il est nécessaire de rappeler que sans arbitres, il n’y a pas de football !
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