Joie Rumilly-Vallières
La Joie des joueurs de Rumilly-Vallières après le premier but ! (Photo Sébastien Ricou)

Sur le papier, cette demi-finale de Coupe de France entre l’AS Monaco, club historique qui bataille dans le haut de tableau de la Ligue 1 et le GFA Rumilly Vallières, pensionnaire de National 2, ne laisse que peu de doutes quant à son issue. Mais le club de Haute-Savoie, tombeur de Toulouse au tour précédent, compte bien saisir sa chance et réaliser un exploit inédit depuis l’épopée calaisienne en 2000.

C’est l’effervescence en Haute-Savoie !  Il faut dire que depuis la disparition de l’Évian-Thonon-Gaillard, la région n’a que peu l’occasion de s’enflammer pour du football professionnel. Et voilà qu’une bande d’amateurs qui évoluent chaque week-end en quatrième division se retrouve en demi-finale de la Coupe de France face à un AS Monaco lauréat à cinq reprises de l’épreuve.
Arrivé à ce stade sans avoir croisé la route d’un pensionnaire de l’élite, le GFA Rumilly Vallières est parfaitement conscient de la tâche qui l’attend comme des pronostics en sa défaveur. Sa victoire finale dans la Coupe est ainsi cotée à 100 ! Si les hauts-savoyards assument leur statut de petit poucet, ils entendent bien faire déjouer les statistiques et joueront leur chance à fond !

Pour préparer au mieux ce rendez-vous, le GFA s’est imposé avec la manière (4/1) à Bourg-en-Bresse, pensionnaire de National lors d’un match amical aux allures d’ultime test. Une rencontre que n’a pas disputée le gardien rumillien Dan Delaunay, ménagé mais qui devrait être disponible pour LE rendez-vous de la saison.

Côté monégasque, la préparation est un peu plus chaotique puisque le club de la principauté s’est incliné à domicile face à l’Olympique Lyonnais perdant toutes chances d’aller décrocher un neuvième titre de champion de France. L’échauffourée de fin de match laisse à penser qu’il règne quelques tensions dans le groupe. Mais ne plus être dans la course au titre signifie également que la Coupe devient un objectif prioritaire et ce n’est pas forcément une bonne nouvelle pour Rumilly Vallières. Car avant cette déconvenue face aux lyonnais, l’ASM restait sur une deuxième partie de saison absolument canon qui l’avait vu effacer son départ moyen pour se retrouver dans le peloton de tête. Toujours bien placé dans la lutte pour le podium et la troisième place qualificative pour la prochaine Ligue des Champions, les monégasques rêvent de ponctuer leur saison d’un trophée et pour cela, il ne leur reste désormais que la Vieille Dame.

Son attaque de feu portée notamment Wissam Ben Yedder et Kévin Volland sera un danger permanent pour le GFA qui devra trouver un moyen de museler les buteurs princiers pour espérer voir le stade de France. Une tâche qui s’annonce ardue mais les défenseurs savoyards sont prêts au combat !

Comme souvent dans ces rencontres déséquilibrées, le petit poucet devra tenir le plus longtemps possible afin d’installer le doute dans l’esprit de son adversaire. Le plus compliqué étant souvent de ne pas être spectateur de son match face à des joueurs d’une autre sphère et d’habitude scrutés via l’écran de télévision. Sur le plan footballistique, Monaco est plus fort, beaucoup plus fort et personne ne s’aventure à prétendre le contraire. Mais ce jeudi soir, le match se jouera aussi et surtout dans la tête. Les monégasques ne devront pas prendre le GFA Rumilly Vallière de haut et ce dernier ne devra pas avoir les jambes qui tremblent et même, se trouver des forces insoupçonnées jusque-là.
Un aspect psychologique qui entre régulièrement en compte à ce stade de l’épreuve et qui a déjà permis à des petits poucets de terrasser les ogres de Ligue 1.

C’est ça la magie de la Coupe de France …

Jérome Bouchacourt
SHARE
Previous articleNational. De gros enjeux des deux côtés du classement
Next articleDevolo a retiré son visuel incitant à insulter les arbitres
Petit Suisse originaire de Lausanne, au bord du Lac Léman, biberonné au Beaujolais depuis ses deux ans, Jérôme a migré dans la région nantaise au début des années 2000. Fan de football amateur, de ses rencontres, ses terrains bosselés, ses buvettes conviviales, il est aussi un bon vivant qui adore la cuisine lyonnaise ! Fondateur de Footamateur.fr en mai 2014.