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Romain Escarpit est un des joueurs le plus utilisé par Erwan Lannuzel depuis le début de saison. (Photo Philippe Le Brech)

Les émotions ont déjà été intenses pour Romain Escarpit et le Bergerac Périgord FC grâce à cette édition 2021-2022 de la Coupe de France. L’aventure se poursuit ce mercredi avec un duel fratricide face à une autre formation de National 2, Versailles.

A Bergerac, comme à Versailles d’ailleurs, le retour de la coupe de France s’accompagne systématiquement d’un passage obligatoire par la case « test covid » 48 heures avant chaque match. Pas l’habitude la plus agréable à prendre. Mais, comme « le jeu en vaut la chandelle » comme le dit l’expression consacrée, c’est plutôt avec le sourire que cette étape est abordée.

En tout cas chez Romain Escarpit avec qui nous avons pu échanger quelques minutes avant le curetage nasal règlementaire. « On fait avec ! On sait que c’est obligatoire de se faire tester 48 heures avant le match en Coupe de France. On a le même protocole que les équipes professionnelles. Mais bon quand c’est pour jouer un quart de finale de coupe de France ce n’est pas trop difficile d’être motivé (rires). Ce qu’on espère surtout dans ces moments là c’est que tout le monde soit négatif dans l’équipe pour ne pas manquer ce rendez-vous. On croise les doigts ! »

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Romain Escarpit a inscrit le but de la victoire contre l’AS Saint-Etienne. (Photo Philippe Le Brech)

Le rendez-vous en question, c’est l’instant d’une vie. Un de plus pour une équipe, pour des joueurs qui n’ont cessé d’écrire de nouveaux chapitres à leur belle histoire de coupe de France. Metz, Créteil, Saint-Etienne… Les souvenirs s’enchaînent. Les émotions se succèdent. Pour l’attaquant de 23 ans, le dernier est forcément particulier. Le natif de Dax a en effet inscrit le seul but de la qualification face aux Verts.

« Quand je marque, c’est un sentiment énorme, une explosion à l’intérieur et à l’extérieur. Tout va hyper vite dans ces moments-là. Je vais célébrer mais je sais qu’il reste une bonne dizaine de minutes derrière à tenir. Il faut impérativement se remettre immédiatement dans le match, faire des efforts défensifs, remettre de l’intensité dans chaque duel. C’est Saint-Etienne en face, avec ses individualités capables de nous faire redescendre rapidement sur terre. Mais c’est ma plus belle émotion dans le football. C’est sûr. C’est quelque chose de magnifique à vivre, d’autant que c’est le but de la qualification. »

Romain Escarpit : « On a tous quelque chose à apporter »

Cette joie du buteur revêt forcément un caractère personnel. Romain Escarpit n’oublie pour autant pas de lui conférer une dimension collective. « Je marque en sortant du banc parce que tous ceux qui ont joué avant on fait le travail. Je ne suis qu’à la conclusion et cette conclusion elle n’aurait pas existé si tous mes coéquipiers n’avaient pas tout donné. A Bergerac, on a conscience que c’est le collectif qui fait notre force. Qu’on débute, qu’on rentre on est tous soudé et on a tous quelque chose à apporter. On l’avait déjà vu lors des tours précédents, on l’a confirmé contre Saint-Etienne. »

Une formule que le Bergerac Périgord FC veut encore appliquer ce mercredi. Avec pour enjeu une place dans le dernier carré de la coupe de France, la motivation est toute trouvée. « On a préparé ce match comme nos tours précédents. Un quart de finale, c’est unique pour la plupart des joueurs. Honnêtement l’engouement est le même au sein du groupe. Versailles est une très bonne équipe de N2, aussi bien préparée que nous, il n’y a pas de décompression parce que cette fois-ci on ne joue pas une Ligue 1. »

En cette période de JO, Ce n’est pas un « olympique » qui se dresse face aux Bergeracois. Mais le défi n’en est pas moins immense. Romain Escarpit et ses coéquipiers portent en eux une flamme qui a su embraser ces dernières semaines tout un club. Toute une ville. Tout un peuple qui affiche son soutien au BPFC24. Une flamme qu’ils se verraient bien à nouveau allumer.

Frédéric Sougey