Les représentants des deux clubs de Pontivy ont posé devant la coupe de France lundi soir.
Les représentants des deux clubs de Pontivy ont posé devant la coupe de France lundi soir. (Photo Philippe Le Brech)

La commune du Centre-Bretagne est la seule à avoir deux clubs amateurs en trente-deuxièmes de finale, avec deux très belles affiches à la clé.

« Je n’ai pas dormi de la nuit ! » Ce mardi matin, Yannick Blanchard est encore sur son nuage. « Avoir la chance d’affronter le Paris Saint-Germain pour un entraîneur de 35 ans, c’est tout juste magique, confie le technicien de la GSI Pontivy. Ça va mettre le club en valeur, donner le sourire aux bénévoles qui se battent tous les jours avec beaucoup d’énergie pour faire vivre le club. »

La GSI Pontivy va donc recevoir Neymar, MBappé and co tandis que le Stade Pontivyen accueillera En Avant Guingamp. Une vraie fête pour cette commune de 15 000 habitants du Centre-Bretagne… qui n’aura néanmoins pas de match à domicile puisque le stade du Faubourg de Verdun (3 200 spectateurs maximum) n’a pas la capacité pour l’accueil de clubs de Ligue 1.

« Ce n’est pas grave, il faudra juste que les clubs ne jouent pas le même jour pour que les Pontivyens puissent assister aux deux matchs, assure Michel Jarnigon, adjoint aux sports de Pontivy… et ancien entraîneur de la GSI. Mais c’est un super tirage ! C’est très rare de voir deux clubs amateurs d’une même ville à ce stade de la compétition. » 

« Le fusion est inéluctable ! »

La GSI Pontivy devrait jouer au Moustoir à Lorient alors que le Stade Pontivyen a le choix d’aller à Guingamp, chez son adversaire, ou plus sûrement au stade de la Rabine à Vannes. Une délocalisation nécessaire mais que n’enlève pas le mérite des deux clubs ni l’engouement qui va suivre ces deux affiches.

« Ça montre que le football du centre-Bretagne est important, se réjouit Michel Jarnigon. C’est à l’image des résultats des équipes de la section sportive du Gros Chêne depuis quelques années. Les filles ont d’ailleurs terminé troisièmes au championnat du Monde en mai dernier. » Au total, le Gros-Chêne cumule 10 titres de champions de France, 8 titres de vice-champions et 7 troisième place ainsi que 3 participations aux championnats du monde !

Mais deux clubs en National 3 dans une commune de cette taille, ne serait-ce pas un peu trop ? « Ma volonté est d’avoir un gros club dans la commune, indique l’élu municipal. L’idée fit un peu son chemin. Je pense que ce sera inéluctable d’ici sept ou huit ans. Mais ça devra se faire en bonne intelligence. » En attendant, les deux clubs tenteront un magnifique exploit début janvier… histoire de montrer que le village d’irréductible Gaulois continue de faire parler de lui !

Jérome Bouchacourt