Montauban (Entraineur et Président)
L'entraîneur Chaïb Ouali (à gauche) et le président Jean-Michel Malavelle au tirage au sort. (Photo Philippe Le Brech)

Montauban poursuit son parcours héroïque en Coupe de France. Après avoir remporté la séance de tirs au but (3-4) contre Toulouse Métropole, le pensionnaire de R2 vient de rallier les 32e de finale de la compétition. Entretien avec son entraîneur, Chaïb Ouali.

Vous venez de rejoindre les 32éme de finale de la Coupe de France, après ce succès contre Toulouse Métropole, cela a dû être un moment historique ?

Effectivement, c’était un moment historique pour le club, qui n’avait pas atteint ce niveau depuis 1995, donc cela faisait plus de 26 ans. C’est un énorme sentiment de fierté pour l’équipe, tout le département et surtout pour les joueurs qui ont tout donné pour en arriver là.

En sachant que le club n’a jamais dépassé ce stade de la compétition, est-ce une source de motivation de battre ce record ?

Cela étant, il ne faut pas se leurrer. Nous faisons partie des petits poucets de la compétition, il y aura énormément d’équipes professionnelles notamment avec l’entrée en lice des clubs de Ligue 1. En tout cas, nous prendrions ce match comme une fête pour le club, mais nous n’avons pas en tête de gagner la Coupe de France. On veut juste perdurer et garder cette joie qui anime l’équipe.

« On ne s’est jamais montré abattu ! »

C’est d’ailleurs la troisième fois de suite que vous vous qualifiez à la suite d’une séance de tirs au but…

Oui et pour l’anecdote, il s’avère que deux fois l’équipe adverse avait le tir de la gagne en premier. Mais le côté psychologique était en notre faveur. On ne va pas dire que l’on a l’habitude, le facteur chance était également avec nous lors de ces séances, mais nous avons provoqué cette réussite, on ne s’est jamais montré abattu.

Cela a-t-il été travaillé à l’entraînement ?

Tous les clubs de France, ont travaillé au moins une fois les séances de tirs au but, mais jamais nous n’avons dédié un entraînement complet à cet exercice. Et puis il se trouve que les joueurs tirent à l’opposé de ce qu’ils visent à l’entraînement. Il y a vraiment le hasard, la technique et le stress qui rentrent en compte lors de cette situation.

En tant qu’entraîneur de Montauban, que représente cette accession à ce stade de la compétition ?

Je suis un jeune coach, je n’ai que 34 ans, je n’entame que ma cinquième année d’entraîneur. C’est une très grande fierté d’arriver aux 32éme de finale de la Coupe de France et de donner cette joie au club ainsi qu’au président qui n’avait jamais connu ce niveau dans ce rôle. On m’a fait confiance et c’est un honneur de leur rendre la pareille de la meilleure des façons.

« Je n’ai absolument aucune crainte ! »

Après l’euphorie de la Coupe, il ne sera pas trop dur pour vos joueurs de se replonger dans le championnat ?

Je n’ai absolument aucune crainte. À partir de ce match, je sais ce que mes joueurs sont capables de faire. On va retourner au championnat, dès ce week-end et nous allons faire le nécessaire pour obtenir les trois points et recoller au classement avec nos deux matches en retard. Je sais que mes joueurs feront le boulot et qu’ils seront prêts à se replonger dans « l’anonymat » après la Coupe de France.

Pour ce 32e de finale, vous allez affronter La Roche-sur-Yon (N3). Quelle est votre réaction ?

Nous allons recevoir et c’est déjà une très bonne chose. Il faut savoir que nous avons joué 6 de nos 7 matches à extérieur en Coupe de France. On veut offrir ce 32e de finale à tous nos supporters qui nous soutiennent sans failles. La Roche Vendée est un véritable rouleau compresseur de N3 et ne comptabilise aucune défaite depuis le début de la saison. Nous aurons fort à faire face à cette équipe qui ambitionne de monter en N2. Mais nous n’avons rien à perdre, cela sera une fête pour Montauban et le département du Tarn et Garonne.Nous ferons en sorte de leur rendre la tâche la plus compliquée possible. On vendra chèrement notre peau.

« Ce sera une très belle fête ! »

Pas trop déçu de ce tirage avec l’entrée en lice des équipes de ligue 1 ?

Nous commençons à avoir l’habitude de ne pas avoir les équipes espérées au tirage (rires). Avec l’entrée des équipes de Ligue 2 au 7ème tour, on aurait aimé tirer une de ces équipes mais on est tombé sur une R3. Et là, idem… donc nous savons que le hasard ne nous aide pas mais se frotter à une équipe de haut tableau de N3 et aussi un challenge pour nous. Quoi qu’il en soit ce sera une très belle fête ! Nous recevrons respectueusement le club de La Roche-sur-Yon. 

Comment allez-vous préparer ce choc ?

Sur le plan sportif, on va se préparer comme toujours, rien ne va changer.Hors terrain, l’engouement de la plus belle compétition de football en France donne une ferveur assez spéciale dans notre ville et département, donc l’organisation sera assez spéciale. Le club va faire en sorte de pouvoir accueillir tout le monde en sécurité.