Un ballon sur une pelouse
Photo Jérôme Bouchacourt

Comme tous les ans, un club professionnel se distingue en ne laissant pas sa part de recette au club amateur. Et cette fois, c’est l’Olympique de Marseille.

« Vous remercierez l’OM qui ne nous a pas laissé sa part de la recette. C’est la troisième fois qu’on joue le club marseillais, et c’est la première fois que cela arrive. Merci pour le football amateur ! » Après la rencontre contre l’Olympique de Marseille, perdue aux tirs aux buts, le président trélissacois Fabrice Faure a expliqué que le club marseillais n’avait pas laissé sa part de recette.

Comme l’informe La Provence, Laurent Colette, directeur général du club olympien, a contacté le président Jacques-Henri Eyraud, qui était absent, pour connaître la marche à suivre. Et l’Olympique de Marseille a finalement décidé de partir avec sa part de la recette sur la billetterie. Avec près de 12 000 personnes présentes au parc des ports de Beaublanc à Limoges, celle-ci avoisinerait les 400 000 euros… soit près de 150 000 euros qui seraient revenus à l’OM.

Et le club olympien s’est justifié via un communiqué. « La politique du club a souvent été de laisser la recette quand l’OM est accueilli dans des stades particulièrement champêtres où la capacité est faible. Trélissac a bénéficié d’un stade de 13000 places et a pratiqué une politique tarifaire qui – si elle était tout à fait justifiée – affichait des prix entre 20 et 35€ la place. La recette totale s’est élevée à près de 400k€ avant déduction des frais d’organisation. Grâce au fait de recevoir l’OM, le stade était complet et a d’ailleurs essentiellement accueilli des supporters marseillais, très majoritaires. »

Si le règlement de la Fédération Française de Football prévoit dans son article 6 un partage des recettes, hors frais d’organisation, l’usage veut que les clubs professionnels laissent leur part au club amateur. Mais régulièrement, des clubs partent avec cette recette comme le FC Nantes en 2018 à Senlis (N3) et la saison dernière contre l’AS Vitré (N2) ou encore Lille OSC à Sète en janvier dernier.

Jérome Bouchacourt