Joie ASPTT Caen
La joie des joueurs caennais après leur qualification face à Avranches. (Photo ASPTT Caen)

Pensionnaires de Régional 1, l’US Tourcoing et l’ASPTT Caen se sont offert le scalp de clubs de National. Retour sur les rencontres de samedi.

La coupe de France fait toujours rêver. Et les rencontres de ce samedi ont confirmé le slogan de « coupe de tous les possibles » avec de beaux exploits – comme l’US Tourcoing et l’ASPTT Caen (Régional 1) qui ont éliminé des formations de National – ou encore des retournements de situation complètement dingues, que ce soit à Paimpol, Rumilly ou …

Pour commencer, place à ces deux clubs de Régional 1 qui ont créé l’exploit. A Caen, l’ASPTT a vécu une rencontre très particulière en étant réduite à dix dès la 8e minute. « On était déjà dans l’option de leur laisser le moins d’espaces possibles mais quand Sofiane prend le carton rouge, on s’est dit qu’il fallait fermer, tenir et être le mieux organisé possible, a expliqué l’entraîneur Laurent Dufour à l’issue du match. Sur le match, on a rarement été en danger. La dynamique des deux clubs fait qu’on s’est qualifié aux tirs aux buts. Je suis fier car on a joué à 10 contre 11 presque tout le match. On n’a pas été bons dans le jeu mais il y avait un tel niveau d’écart qu’on est allé chercher d’autres valeurs, celle du cœur, de solidarité, d’entraides. »

A Tourcoing, c’était aussi la fête après le succès face à l’US Boulogne Côte d’Opale (1-0). « On savait que Boulogne traversait de grosses difficultés en ce moment, que leur entraîneur est sur la selette, et on s’est dit que les conditions étaient peut-être réunies pour réussir l’exploit » a avoué l’attaquant Julien Araujo à La Voix du Nord. Et les Tourquennois ont enfoncé les Boulonnais, seulement quatorzièmes en championnat, avec un but en fin de première période par Delacourt (43′) avant de résister face à un USBCO en panne d’idées offensives.

De sacrées « Remontada » !

Un troisième club de National a été éliminé… et c’est le leader ! Comme la saison dernière, le FC Annecy a été sorti par son voisin haut-savoyard le GFA Rumilly-Vallières (2-3). Pourtant, les joueurs de Laurent Guyot ont mené 2-0 (29′, 43′) avant de craquer (45′, 49′, 69′) dans l’enfer des Grangettes et ses 2 400 spectateurs. « C’est une joie énorme, intense, une grande fierté tant sur le plan personnel que collectif, a souligné Julien Perez, le gardien passé d’Annecy à Rumilly cet été, au Dauphiné Libéré. Même menés, nous avons continué à jouer, à respecter le football. On s’est livré à fond, on a tout donné et ça nous a souri. »

La joie des joueurs de Pluvigner après leur qualification à Paimpol. (Photo Philippe Le Brech)

A Paimpol, les Kériolets de Pluvigner ont réussi une Remontada de folie. Menés 3-0 après 22 minutes de jeu, les Morbihannais ont débuté leur retour à l’heure de jeu avant d’égaliser au bout du temps réglementaire (57′, 77′, 90′). Puis ils sont restés sur leur dynamique lors de la séance de tirs au but (3-3, 4-3 tab). « C’est énorme. Il n’y a que le foot qui génère autant de passion et d’émotion, s’est ému l’entraîneur Mickaël Orhant dans Ouest FranceOn a réussi à renverser l’événement. Ce match sera fondateur, c’est sûr. »

26 tirs au but entre Crest-Aoust et GOAL FC !

Dans les résultats de ce samedi, on trouve aussi une séance de tirs aux buts interminable entre Crest-Aoust (Régional 2) lors de son exploit face à GOAL FC (National 2). Après avoir bien résisté (0-0), le club drômois a fait la différence au bout du suspense. Les dix premiers tireurs de chaque équipe ont réussi leur penalty – dont les deux gardiens – avant que le lyonnais Bendaoud ne loupe le sien (13-12).

« Des soirées comme ça, on en redemande ! s’est réjoui Norzed Rebahi, l’entraîneur de Crest Aouste auprès du Dauphiné Libéré. J’ai rarement vu une séance de tirs au but comme ça. J’attendais ce match pour voir le caractère de mes joueurs, et ce soir on a vu qu’ils étaient présents, ils ont respecté les consignes à la lettre et se sont battus avec le cœur et les tripes. Cette victoire, ils l’ont méritée et je les félicite. »

Jérome Bouchacourt