Tombeur de l’Olympique de Valence (R1) au tour précédent, l’Union Sportive Bas Vivarais (D3, Ardèche) remet le couvert ce samedi face à une autre formation de Régional 1, le FC Vénissieux, pour le compte du 4ème tour de la coupe de France. On en parle avec l’entraîneur Stéphane Lauro qui espère voir son équipe conserver le même état d’esprit pour ainsi renverser une nouvelle montagne.

Bonjour Stéphane, peux-tu dans un premier temps nous présenter l’Union Sportive Bas Vivarais ?

L’USBV est l’entente de deux clubs, de Saint-Privat et de Vesseaux, deux villages qui sont mitoyens, juste à côté d’Aubenas. Ce sont deux clubs qui étaient historiques sur la région Sud Ardèche qui ont fusionné il y a trois ans parce que cela devenait difficile au niveau des licenciés. C’était une volonté des dirigeants et des deux présidents surtout. A noter que monsieur Edmond Laville, le président de Saint-Privat, a été à la tête du club pendant 50 ans et qu’il était un des plus anciens présidents de France. Il nous a malheureusement quitté l’an passé et nous avons fait une minute de silence la semaine dernière contre Valence parce que nous n’avions pas encore eu l’occasion de lui rendre hommage lors d’un match. Cette fusion a d’abord été faite chez les jeunes et cela a rapidement suivi chez les seniors. On a la chance d’avoir des conditions honorables pour s’entraîner. On a deux terrains en herbe, un stabilisé et on nous a fait un terrain de beach. Des conditions impec’ pour pouvoir fonctionner !

De ton côté tu entraînes l’équipe fanion de Bas Vivarais depuis quand et quel est votre objectif en championnat ?

C’est ma cinquième année. J’ai débuté à Saint-Privat et j’ai pris la continuité de l’entente. C’est peut être bateau ce que je vais dire mais j’ai toujours eu l’esprit de compétition et j’ai toujours eu dans l’optique de pouvoir faire monter le club pour pouvoir fonctionner au niveau D2, où ça commence un peu plus à jouer au ballon, où on en rencontre des équipes de la Drôme. En D3 on est dans la poule du sud, c’est que des derbys, et c’est un peu répétitif, tous les joueurs se connaissent… De temps en temps voir de nouvelles têtes c’est bien et aussi pouvoir se mesurer à des équipes que l’on connait moins. Au niveau des structures aussi, les terrains sont un petit peu catastrophiques dans le sud Ardèche et pour pratiquer le football dans de meilleures conditions il faut aller un peu plus vers la Drôme.

« Tout était fait pour que la fête soit belle »

La Coupe de France vous permet de croiser de nouvelles têtes justement. Peux-tu nous dire un mot sur votre parcours ?

Au premier tour on a reçu l’AS Coucouron (4-0). C’était la première fois qu’on les rencontrait d’ailleurs. Cela s’est passé relativement bien. C’est une équipe qui a repris sur le tard donc qui a été un peu juste physiquement. Après on s’est déplacé chez l’US Vallée Jabron (0-1). On a gagné dans la dureté mais on a répondu présent. Et puis on a reçu Valence.

Le plus gros exploit de l’histoire du club de bas Vivarais ?

L’élimination d’une R1 oui c’est une grande première mais on avait eu l’occasion il y a 2 ou 3 ans d’éliminer une R3 avant de prendre en prolongation contre Cruas. A l’époque cela faisait 10 ans que le club n’était pas allé au 4e tour.

Quand vous tirez Valence pour le « match des maillots » quelle est la réaction au sein du groupe justement ?

Les joueurs avaient à cœur de passer ce troisième tour pour avoir les maillots, c’est le Graal en tant qu’amateurs. Ils étaient donc un peu abattus de rencontrer un aussi gros au 3ème tour. Mais la coupe de France est faite de surprise et avec la nouvelle règle où il n’y a plus de prolongation, c’est encore plus jouable. En plus on a un gardien dont les pénaltys sont le point fort donc je savais que si on allait jusque là on aurait de fortes chances de passer. Les gars ont joué le coup à fond, ont respecté le schéma qu’on avait mis en place. En plus on avait beaucoup de monde sur ce match, on a fait 250 « pass sanitaire » plus énormément d’enfants, cela a été une aide supplémentaire pour nous. Tout était fait pour que la fête soit belle.

Place à une autre R1 ce samedi, Vénissieux, qui est prévenu…

Oui ce sera plus difficile car c’est une équipe est avertie. Mais les matchs il faut les jouer pour les gagner. Tout est possible. Il faut y croire ! Ce sera 90 minutes à fond et on va essayer de tout faire pour que l’aventure continue. Sur le plan technique on aura du mal à rivaliser mais je sais qu’au niveau de l’état d’esprit et du cœur tout est possible, j’ai un groupe très soudé. La preuve, on l’a fait contre Valence !

US Bas Vivarais – FC Vénissieux : samedi 2 octobre, 16 heures, stade de Saint-Privat (entrée gratuite).

Frédéric Sougey