Les Vaudricourtois rêve d'un superbe exploit au quatrième tour ce dimanche. (Photo RC Vaudricourt)

Pensionnaire de Départemental 6, le club du Pas de Calais est le petit poucet national du quatrième tour de la coupe de France. Mais le Racing Club de Vaudricourt a aussi la particularité d’être un club tout neuf puisque c’est sa deuxième année d’existence.

« Il n’y avait plus de club masculin depuis 1994 et le club féminin (Vaudricourt Klub Sportowy 2012, N.D.L.R.) ne souhaitait pas de section masculine, indique Hugo Bailleul, le président valdericourtien. Après quinze ans passés au Stade Béthunois, j’ai donc créé le club avec les frères Tétu qui sont secrétaire et trésorier. »

Une équipe senior en 2018-2019, deux cette saison avec en plus la création d’une école de foot, le club de cette commune de 950 habitants progresse doucement mais sûrement. « On avait vingt licenciés l’an dernier et on sera autour de 70 cette saison, poursuit-il. On a une équipe U12/U13 en entente avec le club voisin de Verquin. La mairie ne nous donne pas de subvention mais elle nous suit car elle a voté des travaux d’amélioration du stade avec l’agrandissement du terrain, la création de vestiaires et d’une buvette. »

Le stade Saint-Casimir de Vaudricourt va être aménagé dans les prochaines semaines. (Photo RCV)

Les toilettes de l’école comme vestiaires !

Car le stade Saint-Casimir de Vaudricourt est situé à l’orée d’un bois, près du château, et les joueurs se changent… dans les toilettes de l’école ! « Nos adversaires hallucinent un peu quand ils viennent chez nous, assure Hugo Bailleul. Mais on sait qu’on aura de meilleures installations dans quelques semaines. » Côté finances, le club possède un tout petit budget, « environ 5 000 euros, qui proviennent essentiellement de partenaires privés ».

Comme lors du troisième tour, le RC Vaudricourt va jouer son match de coupe de France face au SC Guesnain (Régional 3) au stade Hermant-Deprez de Béthune. « Affronter un club de Régional 3, ça laisse un peu d’espoir même si on est lucide par rapport à la différence de niveau, concède le président valdericourtien. On a plusieurs joueurs qui ont évolué plus haut et qui auraient le niveau R3 s’ils s’entraînaient plusieurs fois par semaine. »

Avec six niveaux d’écart, une qualification pour le cinquième tour serait un exploit retentissant… car c’est « la coupe de tous les possibles » !

Jérome Bouchacourt