Le club de la côté fleurie réalise un superbe début de saison.
Le club de la côté fleurie réalise un superbe début de saison. (Photo AS Villers Houlgate)

Le club de Régional 3 Normandie est un des deux petits poucets du huitième tour de coupe de France. Zoom sur ce club ambitieux qui affrontera Le Havre.

L’AS Villers-Houlgate est sûrement un des derniers clubs français encore invaincu toute compétitions confondues. Vainqueur de l’USON Mondeville (2-0) dimanche au septième tour de coupe de France, le club de la côte fleurie n’a concédé qu’un seul nul en championnat. C’était le 2 septembre dernier à Bessin lors de la première journée de championnat (0-0). Depuis Erick Ledeux et ses joueurs ont chaîné six succès avec 29 buts marqués.

« En début de saison, j’avais fixé comme objectifs à notre coach et à son groupe de monter en Régional 2, de viser la finale de la Coupe de Normandie et de se faire plaisir en Coupe de France, explique Thierry Granturco, le président de l’ASVH. Nous respectons pour l’instant notre feuille de route. Je me félicite de voir les joueurs et leur coach qui nous ont rejoints, être récompensés de leur choix. On leur avait dit qu’ils rejoignaient un beau projet. Ce projet, ils le vivent aujourd’hui pleinement. »

Toutes les places vendues en trois heures !

Car au-delà d’un club tout neuf, avec une fusion l’an dernier, c’est surtout une réussite sportive et humaine. « Il faut voir l’enthousiasme soulevé par notre club sur le territoire, pour véritablement le croire, assure l’homme fort du club. Nous sommes en Régional 3 et nous jouons nos matches de championnat devant 400 personnes. La FFF nous avait octroyé le droit d’accueillir 1062 personnes pour le septième tour de la Coupe de France. Nous avons vendu ces places en 3 heures de temps. Nous avons su créer, en deux ans, une véritable communauté autour de notre club. »

Et le parcours en coupe de France, avec les élimination de l’ASPTT Caen (National 3) et l’USON Mondeville (Régional 1), apporte une vraie cote de sympathie à Villers-Houlgate. « Nous savons que la Coupe est un accélérateur fabuleux de sympathie et d’intégration des différentes composantes d’un club, souligne Thierry Granturco. En l’espace de quelques matches, la lumière a été mise sur le club et son projet, un public est né, une osmose s’est faite entre joueurs et bénévoles, les villes de Villers-sur-Mer et Houlgate se sont rapprochées, les communes se sont approprié le projet. Nous étions  »multiples », nous sommes devenus  »un et indivisible ». Donc plus forts. À cet égard, nous savions ce que pourrait nous apporter un beau parcours en Coupe. »

L’entraîneur tout d’abord déçu du tirage

Malheureusement, la réception du Havre AC ne pourra se faire au stade André-Salesse de Villers-sur-Mer car il n’est pas homologué niveau 5, ce qui est obligatoire pour accueillir une formation de Ligue 2. « Nous cherchons un stade de repli et espérons que cela sera celui de Deauville, concède le président de l’ASVH. Cela permettrait à nos supporters de pouvoir se déplacer en masse et de vivre pleinement cette belle fête. Mais quel que soit le stade au sein duquel nous affronterons le HAC, j’espère qu’ils apprécient le chemin déjà parcouru et qu’ils apprécieront notre confrontation face aux Havrais. »

Un adversaire qui ne plaisait initialement pas forcément à Erick Ledeux, l’entraîneur du club. « La première réaction au tirage était la déception car on aurait préféré jouer un club plus abordable, a-t-il précisé sur le site du club. Nous sommes quand même contents de jouer un club de Ligue 2. Nous allons essayer de faire honneur à cet adversaire prestigieux. Faire déjà un beau match, ça sera le plus important. » Mais avant d’y penser, il y a deux matchs de championnat à bien négocier…

Jérome Bouchacourt