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En 2021, les filles du CPB Bréquigny avaient voulu protester contre l'inégalité de traitement entre garçons et filles sur les dotations de coupe de France. (Photo Romain / CPB Bréquigny)

Samedi soir, les filles du CPB Bréquigny ont dénoncé l’absence de shorts et de chaussettes dans la dotation de coupe de France féminine.

Samedi soir, les filles du CPB Bréquigny (Régional 1) ont réalisé une très belle performance au premier tour fédéral de la coupe de France féminine en ne s’inclinant que sur la plus petite des marges (0-1) contre le Stade Brestois (D2F). Mais au-delà du score, les Rennaises ont voulu faire passer un message très fort à la Fédération Française de Football. Les coéquipières de la capitaine Manon Tessier sont en effet entrées sur le terrain avec le short rentré sous le maillot et les chaussettes baissées.

La raison ? A partir du premier tour fédéral de coupe de France féminine, les clubs reçoivent seulement des maillots. La dotation de la FFF ne comprend en effet ni short, ni chaussette comme c’est le cas pour les équipes masculines à partir du quatrième tour. Nos collègues de Ouest France ont interrogé l’instance fédérale… où aucun interlocuteur n’a vraiment eu envie de se mouiller !

Une réponse de la FFF qui interroge !

« Nous avons été sensibilisés à ces inégalités grâce au message du CPB en mars, reconnaît une source anonyme de la FFF. Les dotations ne sont pas les mêmes et ce n’est pas normal. Nous avions prévu d’améliorer les choses au fil des saisons. Les commandes chez l’équipementier étaient déjà passées quand on a été alerté. Nous avons acté pour la saison 2022-2023 une commande de maillots, shorts, chaussettes pour toutes les filles qui seront au premier tour fédéral. »

Une réponse qui interroge car ce n’est pas la première fois que les clubs féminins dénoncent ce manque de considération. C’était notamment le cas d’Orvault Sport Football (Régional 1) lors de son huitième de finale contre l’Olympique Lyonnais en février 2016, un match qui avait coûté cher au club de la couronne nantaise étant donné le cahier des charges.

« Le foot féminin se structure petit à petit, précise la FFF. La Coupe de France masculine existe depuis 104 ans. Il y a donc beaucoup de choses déjà mises en place de leur côté. Ce n’est pas évident de rattraper toutes ces années. » l’instance fédérale oublie juste que, depuis quatre ans, ce sont les féminines qui sauvent inexorable la chute des licenciés. Et c’est encore le cas cette saison avec le boom des jeunes filles dans les écoles de foot. CQFD.

Jérome Bouchacourt