Alors que la prolongation a été bannie de la coupe de France depuis la saison dernière – sauf en finale – un arbitre l’a fait jouer en Alsace.

L’alinéa 2 de l’article 7.4 (durée de la rencontre) du règlement de la coupe de France 2021-2022 indique : « En cas de résultat nul à l’issue du temps réglementaire du match (hormis pour la finale) : Du 1er tour jusqu’aux demi-finales incluses, les équipes se départageront par l’épreuve des coups de pied au but, dans les conditions fixées par les Lois du Jeu. » Pourtant ce dimanche, une prolongation a été jouée en Alsace entre FC Red Star Richwiller et le FC Meyenheim.

« Avant le match, lors du contrôle des licences, l’arbitre s’est montré très pointilleux et nous a même cité un article du règlement qui concernait la possibilité de faire un changement supplémentaire en cas de prolongation, a expliqué Johan Sakhr, l’entraîneur de Richwiller, à nos confrères de L’Alsace. Du coup, on s’est dit qu’il semblait maîtriser son truc et qu’il était même très pointilleux. Je n’ai pas vraiment tilté, ni douté, parce que c’est quand même lui qui est censé faire respecter les lois du jeu. »

Seulement les tirs aux buts à tirer ?

Battu lors de la prolongation (3-4 ; 1-1 à l’issue du temps réglementaire), le FC Meyenheim a déposé une réserve lundi matin. « On était tous logés à la même enseigne et les jambes ont couiné d’un côté comme de l’autre, mais on se dit que le résultat a tout de même été faussé puisqu’on aurait dû recourir aux tirs au but » a confié Romain Krychowski, le secrétaire du club battu. « À la fin du match, on a vérifié sur internet et demandé des explications à l’arbitre, mais il nous a juste rendu la tablette et il est parti, a précisé Johan Sakhr au quotidien alsacien. On ne va pas se mentir, on a un peu galéré pendant la prolongation, mais après, d’un côté comme de l’autre, on en a bien rigolé. »

Ce n’est pas pas la commission des compétitions qui devrait gérer le dossier mais la section « Lois du jeu » de la commission régionale de l’arbitrage puisque le fait d’avoir jouer la prolongation est une erreur de l’arbitre. Deux solutions s’offrent à cette commission : faire rejouer le match ou faire tirer seulement les tirs aux buts puisque le score était de parité à la fin de la rencontre. Après avoir pris plusieurs avis de juristes du sport, c’est plutôt cette dernière solution qui devrait être décidée.

Jérome Bouchacourt