Mehdi Latrèche (à droite) jeune préparateur physique du GFA74

Le mercredi 7 avril prochain, Rumilly Vallières (GFA74) accueillera Le Puy Foot 43 pour une place en quart de finale de la Coupe de France de football. Soit un peu plus d’un mois après son dernier match officiel, la qualification face au FC Annecy lors des 16èmes de finale de l’épreuve. Une situation particulière pour le club de N2 que nous avons abordé en compagnie de son préparateur physique Mehdi Latrèche.

Ce samedi le GFA74 a pu affronter la réserve de l’Olympique Lyonnais, pour une victoire anecdotique (1-0). A dix jours du match le plus important de sa jeune histoire, le club haut-savoyard se prépare comme il peut. Privés de championnat, les coéquipiers d’Alexi Peuget se sont rabattus sur une réserve pro’ pour s’offrir une opposition. A peu près le seul choix à leur disposition.

Le dernier match officiel des joueurs de Fatsah Amghar remonte déjà au 6 mars dernier. Pas l’idéal pour que le GFA74 puisse préparer son huitième de finale de coupe de France, face à une équipe ponote qui se situe cela dit exactement dans la même situation puisqu’elle évolue également en National 2.

Mehdi Latrèche jeune retraité des terrains a intégré le staff du GFA74 (crédit GFA74)

Il y a quelques jours nous rencontrions Mehdi Latrèche, ancien défenseur de l’équipe fanion, qui a intégré l’été dernier le staff en tant que préparateur physique (en continuant à jouer avec la réserve du GFA74). Une première saison forcément particulière vu le contexte sanitaire. « J’ai essayé de m’appuyer sur ce que j’avais connu en tant que joueur tout au long de ma petite carrière. L’intégration dans le staff était de toute façon facile avec un coach qui me faisait confiance parce qu’il me connaissait depuis longtemps. On travaille en groupe de toute façon et tout passe par le coach. », explique Mehdi avant de dérouler le calendrier de cette année pas comme les autres.

« Cet été on a pu faire une préparation classique, avec les mêmes méthodes que les années précédentes. C’est ensuite devenu plus compliqué à cause de la situation sanitaire. Au moment du confinement il a fallu mettre en place des programmes individuels et faire confiance aux gars pour rester en activité. Tous les joueurs ont respecté et fait ce qu’on leur avait demandé à distance. Dès qu’on a pu avoir le feu vert pour s’entraîner, on l’a fait. Si les préparations hivernales sont en générales plus légères là on est reparti sur une préparation classique de pré-saison vu le long arrêt. Il a fallu s’adapter au couvre-feu. Une partie du groupe s’entraînait à 6h30 le matin, l’autre l’après-midi. Les mecs ont fait beaucoup de sacrifice, c’est tout à leur honneur. Et nous on a essayé de les préparer du mieux possible. »

« Trouver le juste équilibre » pour le GFA74

On peut dire que la mission a été largement accomplie. Le GFA74 s’est hissé jusqu’en 8ème de finale de la coupe de France, après avoir notamment réussi à sortir le voisin du FC Annecy, pensionnaire de National, qui n’avait donc lui pas eu à subir d’arrêt des compétitions. Le temps d’un peu savourer et Mehdi Latrèche et tout le staff du GFA se sont remis au travail pour gérer au mieux un mois complet sans match officiel avant le 8ème de finale de la coupe de France.

« La meilleure préparation dans ce genre de figure ? On ne la connaît malheureusement pas à l’avance », sourit l’ancien défenseur. « La plus cohérente est de donner le maximum de rythme aux joueurs. Rien ne vaut un vrai match de football mais on essaie de se rapprocher au maximum des conditions d’un vrai match. »

Après une première période consacrée à la récupération, avec des entraînements allégés, Jocelyn Gay et ses coéquipiers sont repartis sur des conditions plus élevées, avec beaucoup plus d’intensité dans les séances, avec l’objectif d’être dans le rythme pour le match face au Puy. « Le plus compliqué c’est de trouver le juste équilibre. Il ne faut pas non plus surmener les joueurs. Ca va être en fonction de chacun, il faut gérer au mieux les individualités. Mais on connaît bien nos joueurs et on a donc pu programmer pour avoir un maximum de joueurs possible au même niveau. »

Jeune retraité des terrains – il n’a pas beaucoup pu jouer avec la réserve du GFA74 en Ligue cette saison – Mehdi nous a également dit quelques mots sur la façon dont il vit le parcours de l’équipe en coupe, marqué par déjà plusieurs qualifications lors des tirs au but. « Ce genre de parcours, c’est riche en émotions pour tout le monde. Peut être encore plus quand ça se joue lors des tirs au but effectivement, avec l’explosion de joie à la fin quand ça tourne de son côté. Émotionnellement je pense que tout le staff est aussi impliqué que les joueurs. Mais c’est aussi pour ça qu’on parle de « magie » de la coupe de France, ça concerne vraiment tout le monde. »

Et à Rumilly on se prépare du mieux possible pour que cette magie opère encore un petit peu…

Fatsah Amghar (GFA Rumilly Vallières) : "C'est magnifique ce qui nous arrive"
Frédéric Sougey