Alors que des licenciés demandent le remboursement de leur licence, le CNOSF a tenu à rappeler le principe de l’association.

Début avril, nous avions relaté l’indécence de parents qui demandaient le remboursement des licences de leurs enfants. Une pratique odieuse qui touche tous les sports et donc les clubs de football. De peur de perdre des licenciés, certains d’entre-eux ont d’ailleurs mis en place des avoirs pour la saison prochaine. Le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) s’est ému de ces demandes.

« Cette question relative au remboursement partiel des licences a été soulevée et a suscité de très nombreuses questions venues des fédérations et clubs » a-t-il indiqué en fin de semaine dernière. Et le CNOSF n’a pas tardé à prendre une position assez claire en rappelant aux licenciés de clubs sportifs leurs droits… et leurs devoirs !

« Ces cotisations ne relèvent pas d’un rapport prestataire/client avec les licenciés, a-t-il rappelé en fin de semaine. Nous sommes, dans un club, au sein d’une communauté de vie, de valeurs, dont les membres sont partis prenantes d’un projet collectif. Titulaires de droits et de devoirs dans le cadre statutaire associatif, ils ont à faire vivre ce projet collectif, dans une construction sociétale partagée, avec des pratiques encadrées et sécurisées. »

Car ces demandes de remboursement peuvent encore plus mettre les associations en danger. « Le principe de solidarité est la base de cet édifice d’intérêt général au service de tous, et l’investissement fédéral s’inscrit dans la durée. Ce principe est indivisible. La seule et vraie question est la gestion du futur et les solutions y afférentes, et non l’appauvrissement des produits encaissés, essentiels en cette période de crise inédite. »

Il faut en effet rappeler à ces personnes le principe de la vie associative. Surtout que les tarifs pratiqués par les clubs de football, qui garde cette étiquette de sport populaire par excellence, sont généralement largement plus bas que le coût réel d’un licencié sur une saison.

Jérome Bouchacourt