L’AS Douai Dorignies n'a plus le droit d'utiliser le stade où il évoluait la saison dernière.
L’AS Douai Dorignies n'a plus le droit d'utiliser le stade où il évoluait la saison dernière. (Capture d'écran Google)

L’AS Douai Dorignies n’a plus de terrain avant d’entamer son championnat de District. La mairie a en effet décidé de ne plus lui en attribuer.

« Le problème de ce club, c’est qu’il préfère la troisième mi-temps à la première ou la deuxième. » Vendredi dernier, Michäl Dozière n’a pas manqué de fustiger l’AS Douai Dorignies dans la Voix du Nord. L’adjoint aux sports de la ville de Douai répondait à nos confrères du quotidien nordiste sur l’interdiction pour le petit club de District d’utiliser le stade de Frais-Marais. Mais en fait le problème est beaucoup profond que des footballeurs amateurs en train de boire quelques verres après leur match.

« Il y a un an et demi, on jouait contre la B de Frais-Marais, club avec lequel on partageait le stade, nous explique Gilbert Veys, le président de l’AS Douai Dorignies. Un de mes joueurs a provoqué un adversaire. Ils ont commencé à se battre et les joueurs de leur équipe A, qui évoluait sur le terrain voisin, ont arrêté de jouer pour venir en découdre. Ils ont envahi le terrain et les sanctions du District ont été très lourdes. »

Les deux clubs s’étaient de nouveau rapproché la saison dernière avec en point de mire une possible fusion. « Il était trop tard par rapport au calendrier demandé par la Ligue, c’est à dire le 31 mars » rapporte le dirigeant douaisien.

« Notre buvette permettait de payer l’arbitre ! »

Les deux clubs n’ont donc pas fusionné… et la marie de Douai a décidé de ne plus attribuer de créneaux à l’AS Douai Dorignies. La cause ? Une table installée au bord du terrain qui fait office de buvette. « Frais-Marais en a marre de voir, le dimanche, que l’ASDD met des tables sur le bord du terrain avec les bouteilles d’alcool, a estimé estime Michaël Dozière dans la Voix du Nord. Ça ne donne pas une bonne image du sport. » De son côté, Gilbert Veys donne une autre explication.

« On jouait à 13h15 donc on a installé une petite table au bord du terrain pour faire les sandwichs, précise-t-il. On avait le droit d’utiliser le terrain annexe et les vestiaires mais sans local de convivialité. Notre petite buvette nous permettait donc de pouvoir payer l’arbitre, ce qui n’est pas rien pour un club qui n’a aucune subvention ! » L’AS Douai Dorignies se retrouve donc dans une situation très particulière.

« Pour le moment on est encore en stand-by, on cherche un club qui pourrait accueillir nos deux équipes aux alentours de Douai, indique Gilbert Veys. Depuis le 1er septembre, on s’entraîne sur un petit terrain qui n’a pas d’éclairage. Ça va pour l’instant mais ça risque de devenir compliqué d’ici quelques semaines. » Tout ça pour une petite table installée pour servir de buvette…

Jérome Bouchacourt