Les universités canadiennes recrutent en France chaque saison.
Les universités canadiennes recrutent en France chaque saison. (Photo DR)

Ex-étudiant au Canada, Clément Bompart propose désormais des détections pour aider des jeunes Français à concilier sport et étude au pays des Caribous.

Comment as-tu connu le football canadien ?
« J’ai entendu parler de la possibilité d’aller étudier et jouer au football (soccer) aux Etats-Unis ou au Canada par mon ancien préparateur physique à l’Aviron Bayonnais où j’évoluais en 2010 entre le groupe National et la DH. Puis il m’a mis en contact avec une agence qui s’occupe de la mise en relation avec les universités. Ils m’ont proposé d’aller aux USA mais ça ne me tentait pas comparé au Canada où j’étais allé plus jeune en colonie de vacances. J’avais adoré l’expérience. Alors le Canada était ma priorité et j’ai réfléchi à comment intégrer le système « soccer ». Initialement je souhaitais intégrer un club semi-pro ou pro mais les portes d’ouvertes étaient restreintes. J’ai contacté Ottawa en 2013 qui avait son club en PDL (Premier Development League) et qui allait passer en NASL (North American Soccer League) la saison suivante. Le directeur technique m’a répondu mais leur effectif était déjà complet donc il m’a redirigé vers un coach universitaire en Nouvelle-Ecosse à Cape Breton dans la ville de Sydney (Canada). Puis après une maîtrise en droit international et la fin de mon mémoire de master 2 en Management des Organisations Sportives à l’Université d’Aix-Marseille j’ai rejoint Cape Breton University (CBU) pour un semestre en cumulant soccer et études. »

Comment cette idée d’accompagner les jeunes Français voulant partir au Canada est venue ?
« Cette idée m’est venue petit à petit sans y penser, sans même songer à rentrer dans le monde de l’entrepreneuriat. Mon rêve étant de devenir footballeur professionnel à ce moment-là, j’avais travaillé en ce sens physiquement, mentalement. A un moment donné (été 2014), je rentre en France après deux dernières expériences club à Albuquerque et Vegas, il fallait que je songe à gagner de l’argent. J’ai travaillé quelques jours pour une agence de location de voitures mais mon esprit est d’ailleurs et je ressens aussi que mon potentiel est autre part. J’ai besoin de créer, de penser à une autre option qui me porterait et me plairait. Alors, je repense à tout cela et commence à clairement penser à lancer une startup de chez mes parents. Je me suis dit que si j’avais réussi de France à obtenir une bourse sportive intégrale pour aller en université canadienne, d’autres jeunes pourraient faire le pas et surtout qu’ils ne savaient pas forcément qu’ils pouvaient le faire après leur bac. »

Peux-tu nous expliquer comment marche le système universitaire ?
« Les systèmes universitaires aux Etats-Unis ou au Canada sont très similaires en substance. Une université comporte des programmes d’études très vastes (quasiment tous les cursus sont proposés dans toutes les universités en tout cas les plus importantes). Et le sport est une véritable « coutume » instaurée dans la pratique interne des universités depuis quasiment leur création. Les programmes sportifs ont quasiment la même importance que les programmes académiques, phénomène encore plus amplifié aux USA par les médias où des stades peuvent atteindre près de 100 000 spectateurs en championnat universitaire de football américain (football # soccer en Amérique du Nord). Et la renommée de l’Université va de pair. C’est à dire qu’une équipe sportive qui gagne (avec des niveaux de considération variables par sport par université selon leur popularité ou impact locaux) va redorer le blason de l’université, donc les sports sont importants, très importants et les étudiants-athlètes reconnus et valorisés. »

Comment se déroule les détections que tu organises ?
« Le matin est réservé à un accueil de trente minutes puis une conférence de deux à trois heures sur le projet et le fonctionnement intégrant un live conférence avec le Canada (coach et joueur universitaire) afin que chaque jeune puisse poser des questions. A midi, il y a le lunch et en après-midi ils jouent un match contre l’équipe universitaire locale. Après ce match, nous faisons un briefing de la journée et parfois des interviews personnelles de chacun. Ajouté à cela, on réalise une vidéo du match entier ou un montage individuel réalisé par des photographes professionnels québécois venus pour l’occasion qui seront remis au candidat (ce qui permet au jeune de choisir son option préférée avant de s’inscrire) et un staff sportif complet composé de mon ancien coach à l’Olympique de Marseille (Philippe Burgio) et un assistant coach diplômé lui aussi. »

Dates des détections

– Aix-en-Provence, le 24 octobre
– Toulouse, les 26 et 27 octobre
– Nantes, le 31 octobre

Renseignements et inscriptions par mail à clementbompart@boursesportive.com ou sur le site Bourse Sportive.

Jérome Bouchacourt