Le SO Châtellerault est en course pour la montée en National 3... mais ce n'est pas sûr que la Ligue laisse le club accéder au premier niveau fédéral.
Les joueurs du SO Châtellerault ne se sont pas déplacés pour leur match amical samedi dernier. (Photo UES Montmorillon)

Miné par un déficit chronique, le SO Châtellerault semble au bord de l’implosion. Samedi dernier, les joueurs n’ont pas voulu jouer car il n’avaient pas été payés. La situation devient rocambolesque.

« Pour tout vous dire, je suis dégoûté par le procédé. Il tombe mal et il fait désordre alors que je dois rencontrer les membres de la DNCG jeudi. » Les propos de Dominique Denis relaté par nos confrères de La Nouvelle République ce mardi n’incitent pas à l’optimisme. Le président du SO Châtellerault se démène depuis des mois pour éviter un dépôt de bilan à son club… et ses joueurs se sont mis en grève !

Alors que l’assemblée générale du SOC faisait état de 47 000 euros de déficit, en décembre dernier, les joueurs n’ont pas encore été réglés de leurs indemnités depuis le début de la saison. « Cela va faire sept mois que la plupart des joueurs ne sont pas payés, ainsi que des éducateurs, explique Jérémy Chevalier, joueur du club depuis dix-sept ans, dans les colonnes du quotidien régional. On ne voit personne, on nous laisse dans l’ignorance. Notre patience a des limites. Chez nous, ils sont plusieurs à vivre du foot, la précarité existe à notre niveau. »

« Je ne jouerai que si on me règle ! »

De retour aux affaires début janvier, l’entraîneur Geoffrey Pénoty reste plutôt perplexe. « Les revendications des joueurs sont légitimes mais je conteste la forme, confie le technicien à la NR. Les joueurs demandent plus de communication alors que j’ai été informé le jour du match. Il y avait des joueurs au rendez-vous, le mouvement ne fait donc pas l’unanimité. »

Si Dominique Denis a promis que tout serait réglé avant la fin de la semaine et un match important à Chauray, la pilule a du mal à passer. « Les joueurs connaissaient la situation, ils savaient qu’il ne s’agissait que d’une question de temps. S’ils ne sont pas contents, ils n’ont qu’à signer dans un club professionnel. » Car la Division d’Honneur reste du football amateur avant tout. Enfin pas pour tout le monde apparemment. « Je parle encore pour moi, mais je ne jouerai que si on me règle » a affirmé Jérémy Chevalier à La Nouvelle République. Visiblement, le club est réellement au bord de l’implosion !

Jérome Bouchacourt