Le vendredi 18 juillet, Benjamin Erisoglu a été élu président du SO Cholet. Un acte mûrement réfléchi mais qui n’était pas forcément prémédité. « Tout est parti des enfants, raconte-t-il. Mon fils joue depuis cinq ans au club. A la fin du championnat, il est venu me dire qu’il n’y aurait plus de président la saison prochaine, que de nombreux joueurs de l’équipe première étaient partis. J’ai vu ça comme un dépôt de bilan ! »

Le patron de la société Technitoit a donc réagi comme un chef d’entreprise. Il s’est renseigné sur les problèmes rencontrés par le club des Mauges puis il a décidé de s’investir ! « Un club de football, c’est comme une entreprise, clame cet autodidacte de 37 ans. C’est avant tout une histoire d’hommes avec un esprit d’équipe, une cohésion. Je veux appliquer les mêmes choses que dans mon entreprise. »

« Donner sa chance à tout le monde ! »

Son premier coup de maître a été de convaincre Christian Sarramagna de rejoindre le SOC.

« Je connais Christian grâce à des amis communs, explique-t-il. Sans parler de son passé, il a une longue expérience d’entraîneur et de manager. Il a été séduit par le projet. C’est quelqu’un qui travaille avec le cœur, son expérience ne peut nous faire que du bien. »

L’ancien ailier gauche des Verts de la grande époque (1970-1979) va donc chapeauter la partie technique du club à partir du 1er août en soutien de Richard Bouillard et du staff en place.

Même si sa société sera aussi partenaire du club, Benjamin Erisoglu ne souhaite pas brûler les étapes. « Je souhaite qu’on puisse donner sa chance à tout le monde comme j’ai pu le faire chez Technitoit » souligne le nouvel homme fort du SO Cholet qui compte bien s’appuyer sur la formation.

« Pour l’instant, je ne veux pas parler de montée en CFA car il faut qu’on se concentre sur la cohésion, l’organisation du club, prévient-il. Je veux apporter un nouvel élan mais la réussite ne dépendra pas de moi ! Je veux plutôt accompagner les dirigeants, les bénévoles, le staff technique à la manière d’un consultant. »

S’il sait qu’il sera tout de même jugé sur les résultats et la progression du club, Benjamin Erisoglu est serein… car il a déjà prouvé son talent à la tête de société !