Dotations coupe de France 2021-2022

Chaque saison, de nombreux clubs se font épingler par la DNCG alors que d’autres passent à travers les mailles grâce à quelques astuces.

Petit retour sur un article de 2018 que nous avons actualisé sur certaines pratiques de clubs pour éviter d’avoir trop de frais. Mais comme vous pourrez le voir, ça a plutôt évoluer dans le bon sens !


On aurait pu le faire style Cash Investigation en allant sonner à la porte des clubs pour les interroger sur leurs pratiques. Mais on aurait eu besoin d’une émission de deux heures ! On a donc choisi de vous dévoiler pèle mêle quelques pratiques utilisées des clubs pour passer à travers les mailles de la DNCG, pour les Nationaux, ou de la CRCG, pour les Régionaux.

On ne va se faire que des copains, c’est sûr ! Quand les charges augmentent et les subventions baissent, il faut bien trouver quelques magouilles. Sauf que le jeu en vaut-il la chandelle ? Pas sûr… Car les contrôles de l’URSSAF et des impôts se multiplient dans les clubs et les sanctions financières peuvent être très lourdes.

Bon on vous rassure quand même, ces astuces n’ont rien à voir avec celles de nos grands clubs pros et des différents montages qu’ils peuvent faire pour s’offrir une star interplanétaire… Allez, c’est parti !

1. Les frais kilométriques

C’est le principal moyen pour les clubs de rémunérer leurs joueurs. Et plus ils viennent de loin, mieux c’est… surtout quand trois, quatre ou cinq d’entre eux font du covoiturage pour aller à l’entraînement ! Ça permet en effet à chacun de toucher ses frais de déplacement en limitant les voyages. Mais attention à ne pas se faire prendre par la patrouille car l’URSSAF n’aime pas trop ça !
>>> Et maintenant…
Depuis le premier confinement, des tas de clubs se sont d’ailleurs renseignés auprès des instances (Ligues, FFF) pour savoir comment rémunérer leurs joueurs s’ils ne s’entraînement pas… Oupsss !

2. Les emplois aidés (ou emplois fictifs)

Ils ont été supprimés en 2018 car le Gouvernement les jugeait peu utiles. Et c’est peut-être un peu la faute de certains clubs qui en ont largement profité ! Il suffisait de connaître quelqu’un à la Mission Locale du coin pour faire signer un CAE à un joueur… que personne ne voyait jamais au club si ce n’est pour les entraînement et les matchs. Et qui finalement n’avait jamais eu la formation comprise dans son emploi aidé ! Et ceci pour le plus grand malheur des clubs qui proposaient un véritable emploi à un éducateur.
>>> Et maintenant…
Après les emplois aidés, ce sont désormais les services civiques qui servent à certains clubs de déguiser des emplois de joueurs. Si la plupart jouent le jeu, ce n’est pas le cas de tous selon les informations fournies par certaines Ligues.

3. Une association satellite

Que c’est bien d’avoir un club des supporters ou une amicale des amis du club (LOL) ! Celui où les mecs viennent taper dans le tambour et encourager son équipe le week-end. Mais que c’est bien de pouvoir se reposer sur une association satellite du club qui peut gérer toutes les manifestations… et ainsi récupérer un maximum d’espèces ni vu ni connu pour filer des petites enveloppes à ses joueurs chaque mois. Alors certes, il existe de vrais clubs des supporters. Mais cette pratique a été largement utilisée par certains clubs de football.
>>> Et maintenant…
Rien n’a véritablement changé si ce n’est que la pandémie a annulé de très nombreuses manifestations génératrices de cash. Les enveloppes sont donc moins garnies !

4. Pôle Emploi, la bonne pioche !

Ah… les joueurs au chômage ! Rien de tel pour attirer une pointure sans club en lui donnant le petit billet qui va bien pour assurer les fins de mois. Et puis de temps en temps l’appartement, histoire d’être sûr qu’il se sente bien. Bon par contre, tenir la buvette des gamins le samedi matin, ce n’est pas compris dans le contrat… oups, il n’y en a pas !
>>> Et Maintenant
C’est moins vrai depuis deux ou trois ans.

5. Le boulot à tiers-temps chez le partenaire du club

Le boulot à 15 heures par semaine payé 35 heures chez le partenaire du club… ou le pote du président. Enfin ça revient au même. Même si c’est de moins en moins répandu, c’était un des musts des années 90 et 2000 ! Et ce n’était pas tout le temps une bonne idée pour garder son partenaire…
>>> Et maintenant
A force de déceptions, les clubs évitent de faire signer des joueurs sans qualification et de les envoyer travailler chez un partenaire car cela les décrédibilise.


>>> Redécouvrez notre enquête sur les contrats fédéraux !

Jérome Bouchacourt