Brian Picart
Brian Picart souhaite revenir en France cet été. (Photo Karine Girard)

Passé par le Poiré-sur-Vie, l’US Montagnarde, Vannes ou encore le FC Fleury 91, Brian Picart, gardien de but âgé de 24 ans, a ensuite pris la direction de Montréal depuis un an. Mais il souhaite retrouver un club en France.

Brian, pourquoi avoir choisi de t’envoler vers Montréal il y a un an ?

« Après ma signature du côté de Fleury en juillet 2020, j’ai eu l’envie de changer d’air et de me lancer un nouveau défi. C’est pourquoi j’ai rejoint le Québec où j’avais un ami qui jouait semi-pro. J’ai donc atterri du côté du club des Celtix Haut-Richelieu. J’avais deux solutions pour jouer : m’inscrire à l’université ou obtenir le PVT. »

Qu’est-ce que le PVT ?

« C’est un des permis du programme Expérience Internationale Canada (EIC) qui permet de cumuler plusieurs avantages comme la possibilité de rester deux ans sur le territoire et de pouvoir le visiter mais également de travailler avec n’importe quel employeur sur le sol canadien. »

Tu as donc travaillé à côté du foot ?

« Le club m’a en effet proposé un contrat à temps plein, l’équivalent d’un contrat de 35 heures par semaine, en tant que coach gardien à côté du football. Les démarches initiales ont pris un peu de temps, à cause du Covid notamment, car il y avait un confinement de deux semaines à mon arrivée en juillet. J’ai loupé un tiers de la saison mais j’ai eu la chance de tomber dans un club très bien structuré où il fait bon vivre et qui m’a aidé pour trouver un logement, pour mon installation. A côté de ça, j’ai eu la chance de travailler pour le site Québefoot, une plateforme web qui traite de l’actualité du soccer au Québec. »

Au Canada, « c’est très structuré à tous les niveaux ! »

Comment se retranscrit ton quotidien ?

« J’ai à ma charge toutes les catégories, des U12 jusqu’aux semi-pros, tous les soirs. A côté, en sport étude, je participe avec mon club à la Première ligue de soccer du Québec, aussi appelée PLSQ, semi-professionnelle, créée en 2012. Elle correspond à ce qu’on pourrait appeler la 3eme division. Au-dessus, il y a la MLS où jouent l’Impact, Vancouver ou Toronto, puis la CPL, un championnat pro local. »

Comparé aux Etats-Unis, le Canada est-il vraiment un pays de foot ?

« En tout cas, dans l’aspect de la ville, Montréal ça y ressemble beaucoup même si la majorité de la population parle français en plus de l’anglais. Mais contrairement à la France et aux Etats-Unis, le soccer n’est pas un mode de vie. Ce n’est pas la même culture et j’ai toujours du mal à m’y adapter. »

Le niveau des clubs est-il comparable à la France ?

« Dans mon club, ils avaient beaucoup de retard concernant le poste de gardien de but par rapport à la France et la direction m’a donné carte blanche cette saison pour faire évoluer ce pôle. Malgré tout, c’est très structuré à tous les niveaux, que ce soit le staff, l’analyse vidéo… je dirais que c’est comparable au niveau N2, sinon pour le reste, on se rapproche plus du niveau N3/R1. »

« Je suis ouvert pour rebondir partout en France »

Justement, après cette expérience, ton ambition serait de rentrer dans l’Hexagone ?

« Oui, j’attends une opportunité pour revenir car j’aimerais bien rentrer en France après cette année à Montréal. J’ai beaucoup apprécié l’accueil du club mais il faut dire que le quotidien n’est pas des plus simples : le club se situe de l’autre côté de la rive, à Montréal, je n’étais pas véhiculé au début et je n’ai que très peu de temps pour voir la ville. » 

Retrouver un club tels que ceux que tu as pu connaître serait donc ton projet ?

« Oui comme à Vannes, un club où je me sentais bien et qui m’a permis de jouer au niveau N2. Je cherche à rester à cet échelon, voir N3 ou un projet très structuré en R1. A 24 ans, je suis ouvert pour rebondir partout en France. »

Quels conseils aurais-tu à donner à un jeune footballeur voulant tenter l’expérience ?

« Après cette expérience à l’étranger, on se rend compte quelquefois que l’essentiel se trouve dans les choses simples. Un des conseils que je pourrais donner, car toute expérience est bonne à prendre, est d’arriver avec un peu d’argent de côté. Ce qui facilite la vie dans une ville comme Montréal, où tout est très grand, très étendu… un peu comme aux Etats-Unis ! »