Girondins Bordeaux
Photo Philippe Le Brech

La Commission d’appel de la DNCG a confirmé il y a quelques jours la rétrogradation administrative des Girondins de Bordeaux en National. Une décision qui a fait couler beaucoup d’encre et entraîner colère et incompréhension chez les supporters du club aquitain. Nos confrères de Sud-Ouest ont pris connaissance de la décision notifiée et donc de ce qui était clairement reproché au club de Gérard Lopez.

Alors que les Girondins devraient déposer en ce début de semaine leur dossier pour la demande de conciliation au CNOSF, on en sait un peu plus sur ce qui a « coincé » auprès de la Commission d’appel de la DNCG. En ce qui concerne l’exercice écoulé, il a été reproché à la société de Gérard Lopez Jogo Bonito de ne pas avoir tenu les engagements pris il y a un an devant la DNCG au moment de la validation de la reprise du club, en ne consolidant pas les capitaux propres.

Si Bordeaux espérait que l’indemnité de formation sur le transfert d’Aurélien Tchouaméni (7,8 millions d’euros) et le transfert d’une partie de la dette vers une société de Lopez soient intégrés dans les éléments à considérer, cela n’a pas été le cas. La DNCG a en effet considéré que l’argent sur le transfert du Monégasque entrait dans le bilan 2022-2023, tout en émettant des doutes juridiques sur le montage du deuxième point.

« Au mépris des dispositions légales en valeur »

La Commission d’appel a également pointé que l’augmentation de capital de 10 millions d’euros promise en juillet 2021 n’a été effective qu’en juin 2022 et que les provisions pour les litiges prud’homaux et le plan social à venir lui semblaient sous-estimées.

En ce qui concerne la saison 2022-2023, la Commission d’appel de la DNCG a par ailleurs estimé que les prévisions des dirigeants étaient trop optimistes et que le détail des 40 millions d’euros de financement apporté par le club n’était pas satisfaisant. Elle juge ainsi que l’augmentation de capitale de 10 millions d’euros votée le 30 juin n’était pas effectuée le jour de l’audition (point contesté par les Girondins) et que la ligne de crédit de 14 millions présentée en garanties des ventes de joueurs espérées n’est pas recevable.

Sud-Ouest informe d’ailleurs que les administrateurs judiciaires désignés par le Tribunal de Commerce de Bordeaux pour mener le processus de conciliation ont écrit à la FFF et à la Ministre des Sports pour dénoncer « des erreurs manifestes » dans la notification de la Commission d’appel, tout en constatant que celle-ci n’attache aucune valeur juridique à ordonnance du Tribunal de Commerce « au mépris des dispositions légales en valeur ». Ce qui présente un véritable atout !

Frédéric Sougey