Patrick David estime que les instances n'aident pas vraiment son club.
Patrick David estime que les instances n'aident pas vraiment son club. (Photo Besançon Clemenceau)

Relégué de National 3 Bourgogne Franche-Comté, Besançon Clemenceau vient d’être rétrogradé en District par sa Ligue. Le président Patrick David s’explique.

La saison de Besançon Clemenceau aura été bien galère. Promu tardif le 16 août dernier en National 3, après une conciliation au CNOSF, le club bisontin a vécu une première partie de championnat cauchemardesque avec une première victoire le 10 mars… la seule de la saison ! Mais outre la relégation en Régional 1, le calvaire continue pour Clemenceau qui vient d’être rétrogradé en District pour une dette de 26 000 euros.

Le 8 juin, le conseil d’administration de la Ligue de Bourgogne Franche-Comté a en effet décidé « pour la saison 2018/2019, de ne pas réengager l’équipe première du club au niveau qui sera le sien, mais de fixer son réengagement au niveau de celui de son équipe réserve ». C’est à dire en Départemental 1 puisque la réserve n’a pas réussi à se maintenir en Régional 3.

« Les instances ne voulaient pas qu’on monte l’an dernier, on a dû se battre et aller au CNOSF, rappelle le président Patrick David. Cette saison, le National 3 nous a coûté un peu d’argent et nous n’avons pas pu régler notre dette aux instances. Ils appliquent donc purement et simplement le règlement alors qu’on a versé un acompte et proposer un plan  d’épurement. » C’est donc un nouveau coup dur pour le troisième club de la Préfecture du Doubs derrière Besançon Football et le Racing Besançon.

Trois clubs de National 3 à Besançon la saison dernière !

Cette relégation administrative pourrait d’ailleurs remettre en cause l’existence du club de l’historique quartier de Rosemont. « On va forcément perdre des joueurs mais aussi des dirigeants car certains en ont marre de se battre, regrette l’homme fort de Besançon Clemenceau. On a fait appel de la décision de la Ligue. Puis on va voir ce que la mairie décide de faire. En tout cas, ça ne va pas impacter nos équipes jeunes. » 

Est-ce que cela relance une possible fusion des clubs bisontins ? « Avoir trois clubs en National 3 à Besançon, c’est certain que ça ne faisait pas avancer le football, concède Patrick David. Mais qui est le plus légitime ? A Clemenceau, on s’est construit doucement pour arriver au niveau national la saison dernière. Aujourd’hui, il manque une locomotive qui puisse tirer les autres clubs vers le haut. » Mais ça, c’est une autre histoire… pour l’instant, Besançon Clemenceau espère pouvoir se défendre auprès de la commission supérieure d’appel de la FFF dans les semaines à venir.

Jérome Bouchacourt