Bastien Hinschberger se plait dans son rôle d'entraîneur joueur à Chauray. Il ne voit pas plus loin pour l'instant.
Bastien Hinschberger va désormais se consacrer à son rôle de joueur. (Photo Michel D. - FC Chauray)

A 30 ans, Bastien Hinschberger est un jeune entraîneur. Mais après une première saison mitigée, son équipe est aujourd’hui en tête de DH Centre Ouest. Rencontre.

Bastien, ton équipe se retrouve en tête du championnat, était-ce l’objectif initial ?
« Pour l’instant on est en tête avec un match de plus, il ne faut pas l’oublier. Maintenant l’objectif initial n’était pas d’être premier à mon sens. L’année dernière nous avons terminé 3ème et je dirai que terminer dans les cinq premiers serait bien. »

En étant premier juste avant le sprint final, la montée n’est même pas un objectif ?
« Non. Enfin, je veux dire que ce n’est pas impératif. On va se battre comme tout le monde pour finir le mieux possible. On va essayer de conserver notre place. »

Ton équipe est ultra performante au niveau offensif (ndlr : 12 buts inscrits sur les trois derniers matchs), comment expliques tu cela ?
« (Il réfléchit) C’est plutôt difficile à expliquer. Déjà notre système fait que nous marquons des buts. Nous jouons avec deux attaquants. Après, la réussite vient de la concurrence, de qualité qu’il y a dans ce groupe avec des joueurs qui se révèlent. »

Tu es entraîneur, comme ton père (ndlr : Philippe Hinschberger, entraîneur du FC Metz), était-ce naturel pour toi ?
« Quelque part oui c’est peut-être dans mes gênes. Ma maman est prof de sport aussi. Maintenant le monde amateur et le monde professionnel sont différents. Mon objectif est de transmettre. »

« L’objectif est vraiment de fédérer tout un club. »

Tu as l’ambition un jour d’entraîneur à un niveau supérieur ?
« Pas spécialement non. En réalité j’adore ce que je fais. Quand je vois les gamins de Chauray. Je connais tout le monde de l’école de foot et ça me plaît vraiment. »

Le fait que tu sois fils d’un entraîneur de Ligue 1, ça change le regard des autres sur toi ?
« Honnêtement non. Chacun fait son truc. Le FC Chauray n’est pas un club pro donc ça change les choses. Par contre pour les supporters adverses ça peut changer oui (rires). »

Tu es un jeune entraîneur (30 ans), quel a été ton discours devant tes joueurs ?
« Je connais tous mes joueurs. J’ai même déjà fait la bringue avec eux par le passé (rires). Donc le premier message a été de mettre une certaine distance. Serrer des mains plutôt que de faire la bise. Après j’ai expliqué aux joueurs que je voulais qu’on fasse les choses ensemble. »

C’est quoi pour toi le coach idéal ?
« C’est quelqu’un qui sait s’adapter. Un coach qui a les dirigeants et les joueurs avec lui. Alors bien sûr on ne peut pas avoir tout le monde derrière soi, mais l’objectif est vraiment de fédérer tout un club. »

Quand tu as repris en main cette équipe, as-tu demandé conseil à ton papa ?
« Oui. Je pense que j’avais besoin d’être rassuré. J’avais toujours entraîné des jeunes. Les séniors c’est autre chose donc on en a parlé. Notamment au niveau de la gestion athlétique. »

As-tu la même conception du football que ton papa ?
« Je ne sais pas. Le FC Metz est une équipe qui subit beaucoup. Cependant j’ai déjà vu mon père dire qu’il aimait le football offensif. Donc on ne peut pas avoir une certaine conception si on n’a pas les joueurs qu’il faut. Pour reprendre ce que je disais toute à l’heure, un coach s’adapte à tout, à son groupe. En tout cas pour ma part. »