A Rouen comme à Bastia (photo), les suporters peuvent participer à la vie du club ! (Photo SC Bastia)

Après le FC Rouen, c’est au tour du SC Bastia de compter sur ses supporters pour entrer dans le capital du club. Ce qui pourrait se généraliser.

Partout en France, les supporters sont nombreux à rêver de devenir actionnaire de leur club. Deux d’entre-eux se sont lancés mais ils évoluent ni en Ligue 1 ou en Ligue 2. Ni même en National 1 ! Car si les deux clubs qui ont franchi le pas ne sont pas inconnus des fans de foot, ils évoluent tous les deux en… National 2, soit le quatrième niveau national.

Le FC Rouen a été le premier club à ouvrir son capital aux supporters en février dernier. A l’occasion de la création de la SAS FC Rouen 1899, la Fédération des Culs Rouges a effectué une levée de fonds qui a rapporté 36 852 euros. « On a décidé de participer au capital du club à hauteur de 25 000 euros, explique Matthieu Gudefin, président de l’association des supporters. On voulait apporter notre pierre à l’édifice afin que le club puisse retrouver le monde professionnel. »

Cet investissement est aussi une façon de garder un œil sur leur club de cœur. « Le FCR a connu trois dépôts de bilan en vingt ans, le but est d’éviter que ça se reproduise » assure le chef d’entreprise qui est « heureux de voir le club retrouver des couleurs ». Ce qui est le cas pour l’instant car le promu rouennais occupe la première place du groupe B en compagnie de C’Chartres.

« Le Sporting appartient au peuple ! »

Le SC Bastia est le deuxième club a se lancer. Mais le projet n’est pas du tout le même puisque le club corse va créer une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC). Une première en France. Tout le monde pourra ainsi devenir actionnaire du SCB avec une mise minimale de 50 euros. Lors de la conférence de presse, le président Claude Ferrandi a insisté sur le fait que « le Sporting appartient au peuple » tout en précisant que le but était « de ne pas reproduire les errements du passé ».

La souscription est ouverte ce samedi 21 septembre avant la rencontre face à la JA Drancy en National 2. Mais la Mairie de Bastia a déjà voté une souscription de 100 000 euros alors que plusieurs anciens joueurs du SCB ont annoncé prendre des parts comme les Lensois Jean-Louis Leca et Yannick Cahuzac. Même Jean-Michel Larqué a annoncé qu’il participerait à cette souscription qui devrait lever des centaines de milliers d’euros.

L’exemple de ces deux clubs historiques du football français, même s’ils ne sont plus dans le giron professionnel, pourrait se généraliser comme le préconisent Bernard Amsalem et Mohamed Mechmache dans leur rapport sur l’économie du sport pour le Conseil économique, social et environnemental (CESE).

Jérome Bouchacourt