A Bourgneuf (Maine-et-Loire), le terrain est impraticable. (Photo DR)

La plupart des départements de France sont en restriction d’eau depuis de nombreuses semaines. Ce qui pose beaucoup de problèmes pour les terrains de football.

C’est en regardant le résumé vidéo du match du FC Gueugnon ce lundi que l’idée de ce sujet nous est venue. Car la pelouse du stade Jean-Laville est dans un état catastrophique depuis plusieurs semaines, rendant très compliquée la pratique du football. C’est un comble pour le club de Saône-et-Loire, qui évolue en National. Même si apparemment ça ne se reflète pas sur ses résultats (quatre victoires en quatre journées). Du moins pour l’instant.

Les joueurs de Gueugnon évolue sur un terrain très abîmé … en National 3 !
(Photo FC Gueugnon)

La sécheresse est un réel problème depuis le début de l’été avec 85 départements concernés par au moins un arrêté préfectoral en vigueur au 10 septembre 2019 et limitant certains usages de l’eau … et notamment l’arrosage. Les terrains de football ne sont donc pas épargnés par ses restrictions qui empêchent d’entretenir les pelouses. C’est notamment le cas en Nouvelle-Aquitaine, Pays de la Loire, Bourgogne ou encore Occitanie où les restrictions sont les plus sévères.

Des exemples de terrains en mauvais état à cause de la sécheresse. (Photos DR)

Pour le club de Buslaurs Thireuil (Départemental 2), dans les Deux-Sèvres, le terrain est catastrophique. « La fontaine municipale est réservé exclusivement à l’abreuvage des animaux pour les agriculteurs, regrette un joueur du club. Et ils ne font rien pour nous aider, pour trouver d’autres solutions… c’est navrant ! » A Sainte-Christine Bourgneuf FC (Maine-et-Loire), un dirigeant nous indique que « la situation est catastrophique puisque suite à divers incidents, plus ou moins techniques, les deux seuls terrains sont aujourd’hui interdits d’utilisation. »

Le terrain de l’ES Brie en Ille-et-Vilaine est très sec début septembre. (Photo DR)

Les témoignages sont très nombreux. Car si la sécheresse est le principal problème, de nombreuses communes n’entretiennent pas du tout les terrains. « Sécheresse ou non, la commune n’arrose jamais notre terrain et il est difficile de jouer dessus avant l’automne » peste un dirigeant de club du Grand Ouest. On taira le nom des clubs qui nous ont contacté à ce sujet mais il est vrai que celui nuit gravement aux associations qui ne peuvent proposer des installations correctes à leurs licenciés… et notamment aux enfants.


La carte des restrictions d’eau au 10 septembre 2019


Jérome Bouchacourt