« On voulait trouver une commune qui n’avait pas de club de foot. » En 2008, les frères Chauvin, Cédric et Jérôme, ainsi que plusieurs joueurs de l’ES Segré ont décidé de créer leur club de football. Mais pas question pour ces habitués de la Division d’honneur avec le club du Haut-Anjou d’aller empiéter sur les plate-bandes d’autres associations.

« Chatelais, ça s’est fait un peu par hasard, raconte Cédric, le président du CFC. Jérôme habitait la commune. On a donc rencontré la municipalité pour leur présenter notre projet. » Quelques semaines plus tard, le Châtelais Football Club était né !

Cinq ans ont passé et le club du village de 600 âmes, coincé aux confins du Maine-et-Loire et de la Mayenne, a déjà largement fait parler de lui, notamment en montant chaque saison pour atteindre la Première division de District. « Les débuts ont tout de même été compliqué car on devait montrer ce qu’on voulait mettre en place, précise Cédric Chauvin. On voulait pouvoir jouer entre nous tout en développant le club. »

« L’école de foot, c’est notre plus belle fierté ! »

Un pari réussi puisque le Châtelais Football Club compte aujourd’hui 110 licenciés. « Pour la première fois, on a aussi une équipe réserve cette saison, souligne le président chatelaisien. Et puis on avait aussi 46 enfants présents à la rentrée de l’école de foot mercredi dernier. C’était bien sûr le deal avec la municipalité mais c’est notre plus belle fierté ! »

Arrivé à l’été 2013 en provenance de Sainte-Gemmes-d’Andigné, Arnaud Lebreton a rejoint ses deux beaux-frères et ses amis. « Châtelais, c’est une vraie petite famille où le mot d’ordre est le plaisir », concède l’ex-buteur de l’ES Segré qui s’est fendu d’un triplé dimanche dernier au deuxième tour de la coupe de France contre Fief Gesté (3-1).

Mais à quel avenir peut prétendre le club aujourd’hui ? « On se sera pas un autre Luzenac, plaisante Cédric Chauvin en faisant référence au nombre d’habitants de Châtelais. La Première division est peut-être le maximum qu’on peut atteindre même si on jouera le coup à fond. Mais le plus important est de pérenniser le club car notre génération prendre forcément du recul à un moment donné ! »

En attendant de reprendre le championnat, le CFC se verrait bien atteindre le quatrième tour de coupe de France… tout en rêvant de tomber ensuite sur un gros morceau comme ce fut le cas en 2010 face au Poiré-sur-Vie, alors en CFA !