Depuis le début de l’année 2018, les représentants de la Fédération Française de Football ne se déplacent que très rarement au comité olympique. 

« Je vois que vous êtes tous seuls puisque la Fédération Française de Football n’a pas daigné se déplacer ! » Sur la vingtaine de clubs que nous avons contactés après qu’ils soient passés au Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) contre la Fédération Française de Football (FFF) depuis le début de l’année 2018, aucun n’a vu un représentant de l’instance fédérale lors des conciliations. 

Les conciliateurs du CNOSF ne s’en cachent pas non plus, la FFF ne fait (presque) jamais le déplacement entre le Boulevard de Grenelle et l’Avenue Pierre-de-Coubertin. Pourtant, ces clubs qui viennent de Strasbourg, Lille, Perpignan, Marseille, Nantes (liste non exhaustive) font des centaines de kilomètres pour défendre leurs dossiers. Et le service juridique de l’instance fédérale botte systématiquement en touche alors que la distance est plus que respectable que ce soit en voiture ou en transport en commun (voir ci-dessous) ! 

« Rien de plus mesquin que de fuir les clubs ! »

« C’est vraiment un manque de respect, assure un président de club qui s’est présenté au CNOSF dernièrement. Et je ne parle pas de la réponse de la FFF dans notre dossier. Envoyée seulement la veille de l’audience, elle n’apporte aucun élément sur le fond. Il n’y a donc aucun débat contradictoire. » De nombreux clubs s’interrogent tout de même sur cette manière de procéder.

« Il ne faut pas croire que le titre de champion du Monde leur donne un blanc-seing, confie un dirigeant de club. Quand tu ne veux pas écouter tes clubs, rien de plus mesquin que de les fuir. » Et c’est ce qui se passe. Pire, de nombreuses conciliations restent sans réponse de la FFF. Elles sont donc réputées acceptée au bout de quinze jours. Mais là encore, l’instance fédérale fait la sourde oreille quand les clubs souhaitent faire valoir leurs droits.

« Je pense que certaines personnes oublient que la FFF est une association loi 1901 et que ses statuts expliquent qu’elle doit défendre les intérêts moraux et matériels du football français et maintenir un lien entre les clubs affiliés » nous précise un ex-membre de comité directeur de Ligue. La vice-présidente déléguée de la FFF, Brigitte Henriques, est d’ailleurs aussi vice-présidente déléguée du CNOSF en charge de la diversité des pratiques…. alors que l’instance fédérale est souvent aux abonnés absents.