A Croix, le derby contre Calais n'a pas été à son terme car un des deux arbitres assistant a été agressé !
A Croix, le derby contre Calais n'a pas été à son terme car un des deux arbitres assistant a été agressé ! (Photo DR)

Samedi soir, la rencontre du groupe B de CFA entre Croix Iris et Calais a été arrêtée par l’arbitre à la suite de l’agression d’un de ses assesseurs. La sanction devrait être lourde.

Le derby du Nord entre Croix et Calais promettait d’être intense, samedi soir au complexe sportif Henri-Seigneur. L’an dernier, une bagarre générale avait engendré de nombreuses suspensions des deux côtés. Mais cette fois, c’était plutôt calme sur le terrain quand à la 63e minute, une bouteille d’eau a été lancée sur Jérémy Denoyelle, un des deux arbitres assistants. Sonné, celui-ci a été accompagné aux vestiaires par Renaud Potier, l’arbitre central, et Benoît Houssin, l’autre assistant.
Quelques minutes, plus tard, la décision de ne pas reprendre le match était prise, comme le rapporte La Voix du Nord« Vu les circonstances, nous ne pouvions plus garantir notre sécurité et celle des joueurs, a déclaré le directeur de jeu. Mon collègue a aussi été fortement choqué. Ne pas reprendre la partie est une sage décision. »

De lourdes sanctions à prévoir pour Iris Croix !

Après la rencontre de la première journée à Boulogne-Billancourt, interrompue à cause de la grave blessure de Romain Merlen, hospitalisé pour un traumatisme crânien, c’est la deuxième fois que Calais ne finit pas une rencontre… en cinq journées ! Mais celle de Croix ne devrait pas être rejouée car la commission de discipline de la Fédération Française de Football va prendre en charge le dossier avec le spectre de lourdes sanctions pour le club de la banlieue de Roubaix.
« Pour un imbécile, c’est un club de six cents licenciés qui est puni, a réagi Patrice Weynants, le président croisien dans les colonnes du quotidien nordiste. Nous risquons une énorme amende, la perspective d’un terrain suspendu ou des rencontres disputées à huis clos… et peut-être des points de pénalité. » Cet incident pose néanmoins la question de la sécurité dans les stades du monde amateur. « Je ne peux pas mettre un agent de sécurité derrière chaque spectateur, a-t-il ajouté. Pour ce match, nous avions même engagé quatre stadiers professionnels. » Ce qui n’a pas été suffisant…

Jérome Bouchacourt