Sébastien Meyer Sarre-Union
Sébastien Meyer (à droite) et Sarre-Union vont tenter de se qualifier ce week-end. (Photo Jorge De Carvalho - LGEF)

Alors que l’US Sarre-Union (N3) devait se déplacer en Guadeloupe pour affronter Solidarité Scolaire, le match se déroule finalement dimanche en Métropole.

Dimanche 5 décembre, à 15h. Une date gravée dans la tête des joueurs et de l’entraîneur de l’US Sarre-Union. Et pour cause, le pensionnaire de N3 a rendez-vous avec son histoire. Pour le compte du septième tour de la Coupe de France, les hommes de Sébastien Meyer affronteront les Guadeloupéens de la Solidarité Scolaire (R1). Un adversaire redouté par le technicien. « On les connaît bien. On a fait tout ce qu’on a pu en matière de renseignements et d’analyses vidéo. C’est une très belle équipe. »

Pourtant, cette rencontre aura dû se jouer une semaine plus tôt en Guadeloupe. Mais à la suite du mouvement de protestation sur l’île et du couvre-feu instauré de 18h à 5 heures du matin, la rencontre a été déplacée. Au plus grand malheur du club alsacien.

« On a subi pas mal d’événements depuis trois semaines, confie Sébastien Meyer. On devait se déplacer en Guadeloupe mais on a appris la veille de notre départ que l’on ne partait pas. Il a fallu digérer cette décision car les joueurs étaient prêts à partir, les valises étaient faites. On pensait vivre une aventure incroyable. On a géré cette déception. »

« On a besoin de rebondir ! »

Alors que le club avait un mince espoir de jouer cette rencontre à domicile, le match aura finalement lieu sur un terrain neutre. Plus précisément au stade Robert Bobin, à Bondoufle dans l’Essonne. Forcément un petit atout pour l’US Sarre-Union qui pourra compter sur le soutien sans failles d’une centaine de supporters.

« Même si on aurait préféré jouer là-bas, ce qui nous permettait de faire un stage d’une semaine en Guadeloupe, d’un point de vue sportif c’est un petit avantage de jouer ce match en Métropole, affirme le coach de l’US Sarre-Union. Mais le match restera difficile, on respecte beaucoup notre adversaire. On a prévu deux bus pour nos supporters, ils seront environ une petite centaine. On a toujours eu la chance d’être bien suivi par nos fans. Ils seront derrière nous, même si je pense que les Antillais seront majoritaires lors de cette rencontre. »

Deux matchs nuls et une défaite. Voici le triste bilan des Sarre-Unionnais sur leurs trois derniers matches de championnat. Des résultats en contradiction avec sa belle dynamique en Coupe de France. Une affiche qui servira sûrement de déclic pour l’ensemble de l’effectif.

« Je regrette un peu nos dernières prestations en N3, assure le technicien de l’US Sarre-Union. On est passé au travers d’un voire deux matches depuis nos bonnes prestations en coupe de France. Surtout que nous avons eu un parcours difficile en sortant deux National 2 à extérieur. Mais cela nous a coûté des blessés, des suspendus. Les garçons étaient sûrement un peu fatigués et sélectionnaient certains matches. On a besoin de rebondir et je pense que l’on mérite mieux. Il faudra prouver sur le terrain. »

« On joue au football pour vivre ce genre de compétition ! »

En cas de victoire, le sixième de la poule Grand Est de National 3, connaît déjà l’identité de son adversaire : le FC Versailles 78, pensionnaire de National 2. Mais hors de question de se projeter trop vite pour le technicien. Il reste un match à jouer avant tout. « Avec mon expérience, je ne pense même pas à Versailles, concède Sébastien Meyer. Pour tout vous dire, je n’ai même pas regardé le tirage des trente-deuxièmes de finale. Je ne vis pas au conditionnel, mais au présent. Il faudra d’abord battre laSolidarité Scolaire. En tant qu’entraîneur, j’ai eu la chance d’accéder trois fois à ce stade de la compétition et ce n’est pas le cas de mon effectif. »

« Je n’ai qu’un seul joueur qui a déjà joué un trente-deuxième de finale, poursuit-il. Je pense que mes hommes auraient préféré attendre le tirage ou d’être tombés une Ligue 1. Mais je ne suis pas dans cette logique, peu importe l’adversaire l’important est de se qualifier et d’être compétiteurs. J’espère que cela n’aura pas d’impact, ce serait dommage. On joue au foot pour vivre ce genre de compétitions. »