RAMONNET Antoine
Antoine Ramonnet a été décisif lors des deux derniers matchs de coupe de France. (Photo Patrick Blond - LGEF)

La Coupe de France est écrite de belles histoires et de héros. Comme celle d’Antoine Ramonnet, gardien de but de Saint-Méziéry (R1), club qui va vivre le premier huitième tour de Coupe de France de son histoire.

Depuis le début de son parcours en Coupe de France, le FC Saint-Méziéry n’a pas réalisé “d’exploit” à proprement parler. Cela n’empêche pas d’écrire l’histoire de l’équipe auboise en atteignant ce stade de la compétition. « On sort de deux matchs que l’on a pris avec sérieux, nous dit le dernier rempart. On n’a rien lâché jusqu’au bout. Cela nous a permis d’égaliser à cinq minutes de la fin face à Vandœuvre puis de tenir le nul jusqu’au bout face à Reims Sainte-Anne. »

Deux matchs de Coupe qui se sont soldés par une séance de tirs au but, un domaine où Antoine Ramonnet se sent en confiance depuis la reprise de la compétition. En effet, il est parvenu à repousser trois tirs au but lors du sixième avant de repousser, de la jambe, un penalty dans le temps réglementaire pour permettre à son équipe de conserver le 0-0 contre les Rémois.

Un héros modeste. « Avant moi, il y a dix joueurs. Si on en est là aujourd’hui, c’est surtout grâce à l’équipe entière, assure-t-il. C’est le rôle du gardien de répondre présent lorsque l’équipe en a besoin. » Ces performances collectives après plusieurs semaines d’arrêt rendent fier et heureux le gardien de but.

« Hâte de jouer contre plus fort que nous »

« Je suis content de ce qu’on a réalisé tous ensemble, et également de mes performances, d’un point de vue individuel. » L’aventure continue, et une belle affiche attend les joueurs qui vont jouer leur troisième match de Coupe consécutif à domicile.

« On a hâte de jouer contre plus fort que nous pour voir ce qu’on peut faire » se réjouit Antoine Ramonnet. L’infirmier de santé au travail va faire face à des attaquants de National 2 et qui ont, pour certains, côtoyé les divisions professionnelles. C’est le club historique de Sedan qui va se rendre au Parc des Sports Hubert Clercy ce week-end. Face à eux, les Sangliers vont trouver une équipe motivée.

« On a hâte d’en découdre. En Coupe de France, c’est juste sur un match donc tout est possible. » D’autant plus que les prolongations ont été supprimées jusqu’à la finale. « Plusieurs petites équipes ont déjà réalisé ce genre de performance, et face à des plus gros encore » nous dit-il, déterminé.

« On a la chance de pouvoir jouer »

Les joueurs de Saint-Méziéry veulent continuer à écrire l’histoire du club, qui atteint pour la première fois de son histoire le huitième tour, comme c’était déjà le cas pour le tour précédent. « On avait déjà atteint à deux reprises le sixième tour, sans parvenir à aller plus loin. Aujourd’hui, on espère tenir la dragée haute à Sedan pour passer encore un tour. »

L’équipe ne manque pas d’ambitions et met tout en œuvre afin de se donner les moyens. « On ne prend pas les choses à la légère, on est concentré à l’entraînement comme on l’est en match pour donner le meilleur de nous-même. » Un sérieux affiché au niveau sportif, mais aussi hygiène en cette période particulière. « On a la chance de pouvoir jouer. On fait tout le nécessaire pour prendre le moins de risque possible, afin de ne pas voir les tests devenir positifs et nous privés de ce beau moment qui nous attend ».

Il faut profiter de ces rares moments de liberté sur les terrains autorisés avant de retrouver des conditions plus difficiles. « C’est dommage de ne pas pouvoir étendre le protocole établi pour la Coupe de France aux championnats. En sachant que l’on voit les clubs de niveau régional tout à fait capables de le mettre en œuvre », juge Antoine Ramonnet.