Joie Salouel
Les Salouasiens réalisent un parcours exceptionnel en coupe de France. (Photo ES Salouël)

Le RC Salouël Saleux vient de marquer une nouvelle page de son histoire. Après avoir arraché l’égalisation en toute fin de match (1-1), le pensionnaire de D2 s’est imposé sur pénalty (3-1) contre Lambres Lez Douai (R1). Retour sur cet exploit avec l’entraîneur, Antoine Mucke.

Vous venez d’accéder au sixième tour de la Coupe de France, en battant une R1, j’imagine que c’est une énorme fierté ?

« Exactement. En plus, c’est une victoire historique pour le club et pour la plupart des joueurs ! Dans mon effectif, juste un seul joueur a déjà participé au sixième tour de la Coupe de France. On est encore en pleine euphorie de cette magie de la Coupe de France, d’autant plus que le scénario est complètement fou ! On perd 1-0 et on arrive à revenir au score en toute fin de match, plus précisément à la 93e. C’est une satisfaction parce que dans ma causerie j’avais dit à mon équipe qu’une rencontre se jouait jusqu’au bout. On savait pertinemment que cela allait être dur. Sur le papier quatre divisions nous séparaient et on considère toujours les équipes du Nord-Pas-de-Calais avec une division supérieure comparée à celle de la Somme. On s’est qualifié une nouvelle fois grâce à notre gardien qui a été énormissime sur cette séance de pénalty. »

Justement racontez-nous cette séance de pénalty

« Lorsque le match c’est fini, j’ai directement convoqué mes joueurs. Malgré la folie au sein de l’enceinte du stade, je leur ai dit de rester concentré et de bien gérer leurs émotions. Certes, on avait égalisé mais le plus dur restait à venir. Ce sont des grands garçons maintenant, ils sont murs et ils ont parfaitement géré cette séance. Notre gardien est très clairement l’homme du match, il n’a encaissé qu’un seul pénalty et a repoussé deux tirs adverses. Durant la partie, il a également fait des parades qui nous ont permis de rester en vie dans cette rencontre, malgré le fait que notre adversaire n’a pas été particulièrement dangereux. »

« Si on avait pratiqué notre football, on ne serait jamais passé. »

Comment avez-vous préparé ce match en amont ? 

« Dés la semaine dernière, on avait déjà planifié notre plan de jeu. On voulait avoir un bloc bas et jouer à fond les contre-attaques avec un maximum d’efficacité. Mes joueurs ont été rigoureux et étaient à l’écoute de mon discours, je suis content. Notre système a empêché notre adversaire de jouer au football. J’ai eu l’occasion de parler à leur entraîneur, il m’a affirmé que notre bloc était vraiment bien en place. On peut être fier du travail fourni. »

Votre approche tactique a réussi, vous devez être satisfaits…

« Effectivement, en plus, je suis jeune, je ne savais pas comment exprimer cela auprès de mes joueurs. Il faut savoir que l’on est une équipe extrêmement joueuse, en championnat on ne jouerait jamais comme cela. Mais si on avait pratiqué notre football, c’est clair net et précis que l’on ne serait jamais passé. D’autres équipes ont essayé de jouer et au final et au final elles se sont cassés les dents. C’est un peu bizarre, mais des fois il faut savoir fermer la baraque et s’appuyer sur un système différent. Je tiens à féliciter mes joueurs puisqu’ils ont vraiment été solidaires les uns envers les autres. »

« A domicile, grâce à notre public sur un match tout peut arriver ! »

Les joueurs n’ont pas été réticents ?

« Au début, ils n’étaient pas forcément d’accord. On joue au football pour se procurer du plaisir, mais il y a plusieurs façons de pratiquer ce sport. Si on prend l’exemple de l’Atlético Madrid, ils gagnent beaucoup de matches sans forcément être séduisants à voir jouer. Il faut savoir s’adapter à son adversaire. »

Quelles sont vos attentes pour le prochain tour ?

« Honnêtement, je sais que nous sommes plus que plus quatre clubs de la Somme, on est le petit poucet. Donc, peu importe notre adversaire, mais il faut que nous jouions à domicile car, grâce à notre public, sur un match tout peut arriver. »