Passé par le Stade Brestois puis le Los Angeles Galaxy, André Auras amène son expérience à la défense du Stade Plabennecois. Il s’est confié.

Après ton expérience au Los Angeles Galaxy, qu’est-ce que ça change de revenir dans le monde amateur ?
« Au niveau football, cela ne change pas. C’est juste au niveau des infrastructures. Mais c’est bien aussi de revenir à la base. Le monde amateur est un monde que je connais bien. »

Après ton expérience en MLS, était-ce une étape obligatoire ?
« Oui c’est une étape quasi obligatoire pour se relancer. Après être revenu des Etats-Unis c’était compliqué, j’avais quelques touches mais rien de concret. Donc c’était important de repasser par la CFA. »

Que penses-tu du regard sur la MLS qui peut être parfois hautain ?
« Je pense en effet que les clubs français ont un peu ce regard hautain sur la MLS. Après, ce n’est pas du tout le même football. Pas les mêmes méthodes de travail mais il y’a beaucoup de choses à apprendre d’eux tout comme eux apprennent de nous. »

Quelles différences as-tu notées entre la MLS et le football français ?
« Il n’y a pas de relégations déjà. Donc cela change beaucoup de chose au niveau de l’approche. Les matchs sont donc très ouverts et l’objectif est vraiment de marquer des buts. La bas, ils gardent à l’esprit que le sport c’est de « l’entertainment » (ndlr : spectacle, divertissement) comme ils disent. »

« Je donne des conseils quand je le peux ! »

Pour en revenir à toi, cette année le Stade Plabennecois lutte pour le maintien, quel était l’objectif au début ?

« L’objectif était de faire bonne figure. De finir le plus haut possible. »

Comment expliques-tu cette position ?
« On a eu une première partie de saison difficile. On aurait dû prendre plus de points. Des matchs où on peut faire nul ou gagner et qu’on perd finalement. Il y’a du mieux dans la deuxième partie de saison. »

Au niveau personnel, comment juges-tu ta saison ?
« J’essaie de donner le meilleur de moi-même. J’essaie de m’inscrire dans ce collectif. »

Par rapport à tes expériences au Stade Brestois et au Los Angeles Galaxy, est-ce cela fait de toi un patron dans le vestiaire ?
« Patron non. Après, le leadership on l’a sur le terrain plutôt. Je donne des conseils quand je le peux. Maintenant, il y’a aussi beaucoup de joueurs d’expériences dans l’équipe qui connaissent très bien le niveau CFA. »

« Nous, on est obligé de gagner ! »

Par rapport à votre position en CFA (ndlr : dernier à trois journées de la fin), est ce qu’il y a une pression sur les joueurs ?
« Non pas du tout. Le club est habitué à vivre ce genre de saison depuis deux ans. Il y’a une certaine positivité et un certain relâchement qui permet d’aborder ces matchs. »

Du coup, vous abordez avec confiance ce match à venir face à Mantes, un adversaire direct pour le maintien.
« Cela reste un match de foot. On est sûr de nous, ça fait un moment qu’on ne perd pas. »

Par rapport aux différences que tu as faites entre la MLS et le football français, là on est clairement dans le jouer pour ne pas perdre ?
« Non, nous on est obligé de gagner. Il faudra être efficace partout. On va être entreprenant. L’équipe qui croit le plus en elle gagnera. Ils viendront avec la dalle eux aussi, ils savent très bien qu’ils peuvent soit nous maintenir à distance, soit nous distancer. »