Le 19 mai dernier, un arbitre avait été frappé lors d’un match de District. Si le dossier est toujours en instruction à la commission de discipline, la justice a déjà condamné les agresseurs.

Les conventions signées entre le Parquet et les instances du football portent leurs fruits. Deux joueurs du Tours Turk FK ont en effet été condamné ce mardi à trois mois de prison avec sursis au terme d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). Petite explication.

Le 19 mai dernier, l’arbitre de la rencontre Luzillé – Tours Tuk FC, en cinquième division de District, a été frappé par deux joueurs du club tourangeau lors de la deuxième mi-temps. Après intervention des Gendarmes et des pompiers, l’officiel s’est vu délivrer une Incapacité Totale de Travail (ITT) de onze jours, touché au bras gauche, au visage, au tibia et aux cervicales.

Et pourtant cette rencontre du plus bas niveau départemental était sans enjeu… Mais après la plainte de l’arbitre, les deux joueurs de Tours TFK ont été entendus par les enquêteurs et ils ont reconnus les faits. C’est pour cela qu’ils ont été convoqués devant le tribunal correctionnel en vue d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), une procédure plus rapide mise en place par la justice.

Les deux agresseurs présentaient un casier judiciaire vierge et ils ont écopé d’une peine de trois mois de prison avec sursis ainsi que d’une interdiction de stade pendant dix-huit mois. Mais ce dossier n’est pas terminé puisque l’affaire sera aussi jugée au civil pour des dommages et intérêts.

Mais les deux joueurs tourangeaux vont aussi devoir se présenter devant la commission de discipline du District d’Indre-et-Loire qui a mis le dossier en instruction le 23 mai dernier. Selon l’article 13.4 du barème disciplinaire, ils risquent au minimum neuf ans de suspension pour « Acte de brutalité / coup occasionnant une blessure dûment constatée par un certificat médical, entraînant une I.T.T. supérieure à 8 jours ». Les sanctions devraient être connues fin juin ou début juillet.

Jérome Bouchacourt