Le stade de Creach-Gwen à Quimper a été le théâtre d'une agression se dimanche.
Le stade de Creach-Gwen à Quimper avait été le théâtre d'une agression le dimanche 30 octobre dernier. (Photo quimper-communaute.bzh)

Dimanche dernier, le derby entre la réserve de Quimper Italia et l’International Kermoysan a été arrêté à la suite de l’agression d’un joueur local par deux adversaires.

« C’est arrivé tellement vite. Peut-être deux, trois minutes. Je suis allé voir notre joueur blesséIl était sonné et du sang s’écoulait de son oreille droite. Un coéquipier est intervenu alors qu’il était en train d’avaler sa langue… » Lundi, le président de Quimper Italia Michele Cioce était encore sonné comme le montrent ses déclarations dans le quotidien Ouest France ce mardi.

Tout a débuté juste avant la pause lorsqu’un joueur de Kermoysan a été expulsé par l’arbitre. La rencontre a repris mais une faute a ranimé les animosité en milieu de seconde période. « Des supporters de Kermoysan envahissent le terrain, a expliqué Michele Cioce à nos collègues de Ouest France. Ça s’est enflammé comme un bidon d’essence qui prend feu. Ce que j’ai vu ce dimanche après-midi au stade de Creach-Gwen, je ne l’ai jamais vu de ma vie. » Un de ses joueurs a en effet été jeté au sol puis roué de coups par deux adversaires… dont le joueur de Kermoysan expulsé lors du premier acte, selon des témoins.

« Certains ne voulaient pas jouer ce match ! »

Avertis, la Police Nationale et les pompiers sont rapidement arrivés sur place. Le jeune joueur de Quimper Italia a été emmené à l’hôpital puis il est ressorti dimanche soir. « Il y a beaucoup de mixité sociale dans notre équipe avec notamment la moitié de joueurs venant du quartier de Kermoysan, précise Michele Cioce. Certains ne voulaient pas jouer ce match, évoquant un contexte de peur face à une équipe qui a déjà eu plusieurs fois des problèmes de violence. Des coups, ça peut arriver. Les auteurs prennent un carton rouge, s’excusent et on n’en parle plus. Mais là, ça va beaucoup plus loin. »

Si une main courante a été déposée juste après les faits auprès de la Police, une plainte pourrait déposée prochainement. Et les sanctions pourraient être très lourdes pour les auteurs voire même pour le club de Kermoysan. Le dossier sera étudié très rapidement par le District du Finistère.

Jérome Bouchacourt