Olivier Sorlin ETG
Olivier Sorlin sous le maillot d'Evian Thonon Gaillard. (Photo Philippe Le Brech)

Après une carrière de footballeur qui s’est achevée sur le terrain de Cluses Scionzier, Olivier Sorlin va reprendre le flambeau sur le banc du club de Régional 1.

« On m’avait dit que je ne serai jamais professionnel » évoque en préambule Olivier Sorlin, pour résumer une carrière qu’il n’aurait jamais pensé si longue. Au point d’y mettre son point d’orgue dans le football amateur, du côté de Cluses Scionzier (Haute-Savoie). Avec le maintien acquis in extremis en Régional 1 contre la réserve du Grenoble Foot 38 la saison dernière, l’ancien milieu de terrain quitte le pré vert avec le sentiment du devoir accompli.

« C’est toujours mieux de finir la saison sans descendre et pouvoir atteindre les objectifs du club » confie le désormais ex-milieu de terrain. Avant d’évoquer son jubilé, où étaient notamment présents Cédric Barbosa, Kevin Bérigaud ou encore Aldo Angoula. « Le principal était de pouvoir revoir les gens avec qui j’ai passé du temps pendant ma carrière, avec en plus la présence de toute ma famille » raconte celui qui compte presque 700 matches chez les professionnels. Une carrière à la hauteur de son talent.

« Pour l’ambiance, le PAOK Salonique c’était quelque chose ! »

Avant d’entamer l’exercice 2022-2023 dans la peau de l’entraîneur, Olivier Sorlin se rappelle ses nombreux souvenirs. « L’Europe décrochée avec Rennes reste gravé dans ma mémoire ainsi que la finale de la Coupe de France. Je n’oublie pas non plus la montée de L2 en L1 avec Evian Thonon Gaillard. » Et ce but exceptionnel inscrit contre Fabien Barthez, son premier en Ligue 1 face à l’AS Monaco. « C’est celui dont tous les gens me parle » s’amuse-t-il avant d’évoquer les clubs marquants de sa longue carrière. « Pour l’ambiance, le PAOK Salonique c’était quelque chose. Pour le temps passé, je dirais Rennes et Evian Thonon Gaillard. » Comme pour beaucoup, jouer puis entraîner en amateur ont été une suite logique. Sans trop de soucis pour se fondre dans le moule.

« Quand le foot est une passion, et qu’on peut aller jouer avec ses amis, il n’y a pas d’adaptation spéciale sauf le niveau (rires). On fait aussi moins attention à l’hygiène de vie donc on prend quelques kilos (rires) » s’amuse-t-il avant de faire un comparatif avec le football de ses débuts. « Tout était moins médiatisé, les mentalités n’étaient pas les mêmes, les médias non plus, il fallait plus prouver avant qu’aujourd’hui pour décrocher un contrat. »

« J’ai accepté le poste avec plaisir »

Après s’être parfaitement adapté aux exigences du ballon rond, Olivier Sorlin va désormais entamer sa reconversion en Haute-Savoie dans un rôle qu’il ne pensait pas occuper il y a peu. « Je n’avais pas l’ambition de prendre les seniors, Yo a arrêté (Johann Durand, son ex-coéquipier à Evian TG, N.D.L.R.) et m’a proposé le poste en fin de saison. Après discussion avec ma femme et mes enfants, j’ai accepté le poste avec plaisir. » Une nouvelle vie débute donc à 43 ans.

« J’aimerais que tous les joueurs soient contents de venir s’entraîner. Que l’on prenne du plaisir tous ensemble et que l’on se maintienne le plus rapidement possible. » Et il s’y prépare. « J’ai axé mon recrutement en fonction des départs et des joueurs que l’on avait déjà au club et en équipe réserve. » De quoi entamer cette nouvelle mission avec quelques certitudes.