Jeunes

Le dernier rapport de l’observatoire des violences de la FFF révèle que les matchs de jeunes sont de plus en plus assujettis à des violences et incivilités. Ce qui se confirme ces dernières semaines.

« Propos injurieux », « Propos blessants », « Menaces et Intimidations », « Attitude agressive », « Coups et brutalité », « Menaces de mort ». Cette semaine, la commission de discipline du District de Loire-Atlantique a ouvert quatre dossiers concernant des jeunes joueurs évoluant en U15 ou U16. Certaines mauvaises langues pourraient immédiatement faire l’amalgame avec des clubs nantais sauf que trois des quatre joueurs concernés évoluent dans des clubs ruraux.

Cette recrudescence des incivilités et violences dans les matches de jeunes a été notifiée dans le dernier rapport de l’Observatoire Nationale de la Délinquance et des Réponses Pénales (ONDRP) en analyse des chiffres relevés par l’Observatoire des Violences de la FFF. Si des violences ont été relevées sur 1,4% des matches de football en 2015-2016, la proportion est plus importante dans les catégories U15/U16 (2,2%), U17/U18 (2,7%) et U19 (2,4%).

80 % de violences physiques dans les rencontres U17 et U18 !

Dans ces catégories, il n’est pas rare de voir des joueurs suspendus de sept à dix matchs pour brutalité et coups. Car comme le rapporte l’ONDRP, « les atteintes commises dans le cadre d’une rencontre entre joueurs de 17-18 ans se caractérisent par davantage de violences physiques : dans plus de la moitié des matchs à incidents, l’événement le plus grave est une agression physique. Sur les 629 agressions physiques commises dans le cadre d’une rencontre entre 17-18 ans lors de la saison 2015/2016, 501 étaient des coups ou des brutalités (soit 80 % des violences physiques). »

Ces chiffres sont plutôt inquiétants et la tendance n’est pas vraiment à la baisse depuis le début de saison à la vue des différents procès-verbaux de discipline. Certaines Ligues ont trouvé une réponse intéressante pour contrer ce regain de violence en instaurant un classement du fair-play dans les catégories jeunes avec un coefficient de sportivité calculé sur les cartons et les dossiers disciplinaires mis en instruction. A la fin de la saison, les clubs se voient attribués des points de bonus ou au contraire enlevés des points de pénalité. Mais est-ce la solution ? Le premier travail devrait venir des clubs et des éducateurs pour éviter ces débordements.

Jérome Bouchacourt