Pour ses débuts sous les couleurs de l'US Montagnarde, Vincent Gragnic a marqué à Guichen.
Pour ses débuts sous les couleurs de l'US Montagnarde, Vincent Gragnic a marqué à Guichen. (Photo Fred Annin)

Malgré 29 matches en Ligue 2 avec Strasbourg la saison dernière, Vincent Gragnic n’a pas trouvé de club cette saison. il s’est donc tourné vers l’US Montagnarde (National 3). Rencontre avec le milieu de terrain qui compte plus de 300 matches chez les pros !

Comment êtes-vous arrivé à signer l’US Montagnarde ?
« J’étais en fin de contrat avec Strasbourg et je me suis fait opérer du genou fin juin. Je suis resté faire ma rééducation sur Lorient avant de finir avec un kiné à Plouay, près de chez moi. J’attendais pour signer dans un club étant donné que j’étais libre. J’aurais dû aller à Nancy avec Didier Tholot mais ça ne s’est finalement pas fait. J’avais aussi des pistes en National et à l’étranger mais il n’y avait pas truc intéressant. Et je voulais aussi retrouver la Bretagne sauf qu’aucun club breton n’a pensé à moi ! »

C’est plutôt étonnant ?
« C’est ce que je regrette avec les clubs bretons car je pensais qu’on m’aurait fait un appel du pied ! Mais non, c’est désolant. C’est le football d’aujourd’hui. A la fin de la réathlétisation, j’avais demandé à Lorient et Concarneau pour m’entraîner avec eux mais ils n’ont pas voulu. J’ai donc demandé à La Montagnarde car je connaissais un peu l’entraîneur, Romuald Le Maguer. J’ai pris mes marques avec le collectif et j’ai finalement signé chez eux. Je vais essayer de prendre du plaisir car ça fait dix mois que je n’ai pas joué. Ça me permet de retrouver le terrain. »

Ça ne fait pas bizarre de retrouver le quotidien du football amateur ?
« C’est sûr que ce n’est pas évident. Ce n’est pas le fait de retrouver le football amateur mais surtout de ne rien faire de la journée. Depuis des années, je m’entraînais le matin, l’après-midi. Je passais ma journée au foot. C’est un autre rythme à prendre ! »

« Je suis content d’être à La Montagnarde ! »

Ce n’est pas trop dur de se retrouver en National 3 ?
« Non car je sais d’où je viens. Je savais qu’à un moment je retrouverais ce genre de championnat. Et puis on ne sais jamais, je sauterai sur l’occasion si on pense à moi. Mais je vais avoir 35 ans donc les clubs étaient peut-être réticents par rapport à mon âge et ma blessure. Il y a plein de choses qui entraient en compte. »

Quel regard vous portez sur le football amateur ?
« Je vais essayer d’apporter mon expérience sur le terrain, donner des petits conseils pour mes coéquipiers qui voudront bien les prendre. Je ne suis pas du genre à trop parler. Par contre, on rigole bien à l’entraînement. Je suis content d’être avec eux, ce sont des gens simples comme je le suis. Je suis heureux de trouver cette camaraderie que je n’ai pas trouvé dans le monde professionnel où il y a beaucoup de clans. »

Vous comptez rester dans le football par la suite ?
« Oui si je peux continuer dans la formation, ça me plairait bien d’apprendre aux jeunes. De rendre ce qu’on a pu me donner.  Ce sera un défi que de rester dans le monde du football. »