Deux licences avec deux noms (légèrement) différents et deux dates de naissance…. mais la même photo ! En principe, ce genre de cas ne semble pas possible. Pourtant, un joueur de La Chapelle-sur-Erdre (DH Atlantique) est convoqué ce mercredi en commission de discipline de la Ligue Atlantique pour « Production d’un faux ou dissimulation d’une information concernant l’obtention de la licence ». 

L’an dernier, Mouhamed Souleymane Gueye (19 ans) a en effet joué sous les couleurs de l’AC Basse Goulaine (DRH) avant de partir à La Mellinet Nantes (DRS) en cours de saison. Puis Souleymane Gueye (26 ans) a fait son apparition au mois de novembre à l’AC Chapelain (DH). C’est lors d’un match de première division de District entre Le Montagne et la réserve chapelaine que le pot au rose a été découvert. 

« Ce joueur a été reconnu lors de notre match de première division de District comme étant un ancien de La Mellinet et de Basse Goulaine par un de ses anciens coéquipiers, indique-t-on du côté du club de l’ouest nantais. Après avoir pris des renseignements sur ce joueur, on a appris que La Mellinet n’avait pas donné son accord pour son départ en fin de saison dernière. » Un courrier a donc été envoyé au District de Loire Atlantique pour avoir plus de précisions.

Jusqu’à plusieurs années de suspension !

Souleymane Gueye a aussi joué contre L’Hermenault en coupe Atlantique puis contre l’Olympique Saumur en Division d’Honneur. A la vue d’une photo sous le maillot chapelain, dirigeants de Basse Goulaine et Nantes Mellinet sont formels : « il s’agit bien de lui mais avec une autre coupe de cheveux ! »

A La Chapelle-sur-Erdre, c’est l’étonnement. « On ne peut pas vérifier tous les papiers d’identité lorsque nous faisons des demandes de licence » nous a expliqué un dirigeant de l’ACC. « Pour nous, il est en règle avec des papiers en règle car son la Ligue a validé sa licence, ajoute Nordine Chaouch, co-entraîneur de l’équipe fanion avec Olivier Quint. Son passeport a été validé auprès de la Préfecture en octobre 2014. C’est donc aux instances de faire le nécessaire par rapport au joueur car le club n’a commis aucune faute. »

La commission de discipline de la Ligue Atlantique va donc devoir démêler le vrai du faux… tout en essayant de comprendre pourquoi le joueur en est arrivé à produire deux documents d’identité différents. Mais que risquent les protagonistes de l’affaire ? Si la fraude est prouvée, le joueur peut être longuement suspendu, plusieurs années, comme ce fut le cas pour des joueurs de Ligue Méditerranée en 2013. Heureusement, l’article 39 bis ne s’applique pas au championnat de DH car, par exemple, une suspension d’un an entraîne un retrait de six points au classement. Par contre, il s’applique aux championnats de District.

Mais c’est la justice pénale qui pourrait prendre en main ce dossier si un club ou les instances décident de déposer plainte pour faux et usage de faux. Et là, ce sera une autre histoire !

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