Franck Gastambide et Alice Isaaz ont tourné une scène dans la tribune du stade Marcel-Saupin. (Photo ARP Sélection)
Franck Gastambide et Alice Isaaz ont tourné une scène dans la tribune du stade Marcel-Saupin. (Photo ARP Sélection)

Dans La surface de réparation, Christophe Régin raconte l’histoire d’un joueur qui n’a jamais pu passer professionnel. Un envers du décor plutôt bien dépeint. 

Que devient-on quand on n’a pas le talent pour devenir footballeur professionnel ?  Quand on n’arrive pas à faire le deuil d’une carrière ? C’est le sujet que Christophe Régin a choisi pour son premier long-métrage, La surface de réparation, qui sort ce mercredi sur les écrans.

« Quand j’avais une vingtaine d’années, je jouais dans un club non loin du Parc des Princes, le stade du PSG, dont la majorité de mes coéquipiers étaient supporters, explique le réalisateur. L’un d’eux avait eu l’occasion d’entrer au centre de formation de ce club, avant de voir brutalement les portes se refermer devant lui, comme l’immense majorité des candidats. Il m’a fasciné parce qu’il y avait chez lui quelque chose de pas fini. Lui qui avait grandi au pied du stade était incapable de s’en détacher. »

La surface de réparation est l’histoire de Franck, un type paumé qui n’a jamais pu passer professionnel au FC Nantes mais qui est resté dans les coulisses de son club de cœur. Le personnage joué par Franck Gastambide traîne donc à la Jonelière, le centre d’entraînement des Canaris, où il rend quelques services à un dirigeant du club.

« Le foot est un terreau de fiction extraordinaire, à condition de l’aborder par ses marges et ses personnages périphériques, qui tentent chacun à leur manière d’avoir une part du gâteau, affirme Christophe Régin. Le film est anti-spectaculaire, à contre-courant de l’image qu’on a de ce milieu. Je ne suis jamais sur le terrain, toujours dans les coulisses. De l’extérieur, le foot fait rêver, mais de l’intérieur, c’est plus complexe et parfois souvent douloureux… »

Le réalisateur touche à un sujet que peu de gens connaissent et qui peut donner lieu à quelques interrogations sur les coulisses du monde professionnel. Un sujet très vaste qui mériterait d’ailleurs un réel débat de la part des instances du football. A méditer…

Jérome Bouchacourt