Stéphane Lamant se fait plaisir depuis deux ans à Dinan Léhan.
Stéphane Lamant se fait plaisir depuis deux ans à Dinan Léhan. (Photo Fred Annin)

Le coach de Dinan-Léhon n’est pas passé loin du monde professionnel en tant que joueur. Il évoque son parcours et sa réussite actuelle avec sa formation.

Stéphane, où et quand a commencé votre histoire avec le football ?
J’ai été formé à Pontault-Combault en région parisienne (77). J’y ai joué jusqu’à dix-sept ans en étant surclassé en seniors. Le RC Lens est alors venu me chercher et j’ai fait un an au centre de formation. Ensuite, je suis parti à Sedan.

Comment cela s’est passé là-bas ?
Sedan m’a proposé de jouer avec l’équipe qui évoluait en CFA2. Au bout de six mois, j’ai intégré le groupe professionnel de Ligue 1. Je n’ai malheureusement pas fait d’apparition en championnat. J’ai été une fois dix-septième face au PSG (victoire 5-1 de Sedan). Cela reste une déception car je pense que j’aurais mérité ma chance au vu des matches que je faisais avec la réserve.

Les portes de l’équipe première ne se sont jamais ouvertes ?
À l’époque, je jouais excentré droit et devant moi, j’avais Moussa N’Diaye, international sénégalais, qui avait d’ailleurs fait des misères à la France lors de la Coupe du Monde en 2002. Il était indéboulonnable, c’était un monstre et il n’a pas été blessé de l’année. Après Alex Dupont est parti et a été remplacé par Henri Stambouli qui ne voulait plus que je m’entraîne avec le groupe pro. J’ai peut-être été naïf et je n’ai pas assez défendu le bout de gras.

«  Quatre années superbes à Dinard ! »

La suite, elle s’écrit comment ?
En fait, je devais signer en Ligue 2. J’avais fait un essai à Grenoble et cela s’était très bien passé. J’avais une proposition de contrat de deux ans mais lors d’un match de barrage avec Sedan pour monter en CFA, je me suis malheureusement blessé gravement au genou. Finalement après six mois, je suis parti à Pontivy qui jouait la montée en National.

C’est à partir de ce moment-là que vous avez commencé à vous intéresser au coaching ?
J’ai passé mes diplômes au CREPS de Dinard et je m’entraînais avec l’US Saint-Malo. Les dirigeants malouins m’ont alors convaincu de les rejoindre et j’ai fini par signer au club qui était dernier en CFA2. Et puis, comme je voulais passer mon DEF j’ai alors pris en charge le club de Dinard en tant qu’entraîneur-joueur. Quatre années superbes.

 

Le haut niveau ne vous manquait pas ?
Si et c’est pour cela que je suis retourné à Saint-Malo et que j’ai pris en charge l’équipe réserve. Cela a duré cinq ans si je ne me trompe pas. Nous sommes passés de la DSE à la DH. Et depuis deux ans, je suis à Dinan-Léhon.

Et visiblement cela se passe bien…
C’est vrai que l’on fait deux belles saisons. L’année dernière, on a battu le record historique de points à ce niveau (CFA2). C’était une belle performance. Cette année on est sur des bases pour faire encore mieux. Je suis également les résultats de l’équipe réserve car cela me tient à cœur. Ils sont premiers et j’espère qu’ils vont monter. Je continue car je prends du plaisir avec mes joueurs et mon staff.