A Forbach, le match contre Nancy est devenu un vrai gouffre financier !
A Forbach, le match contre Nancy est devenu un vrai gouffre financier ! (Photo US Forbach)

La rencontre du septième tour de coupe de France contre l’AS Nancy Lorraine risque de mettre le club en difficultés financières. Explications.

Pour l’US Forbach (Régional 1), la réception de l’AS Nancy-Lorraine (Ligue 2) devait être une grande fête. Mais finalement, ce septième tour de coupe de France va laisser un goût amer au club mosellan malgré une courte défaite (0-1). La cause ? Des frais de sécurité exorbitants ! Le Préfet de Moselle avait en effet classé la rencontre à risque, craignant des débordements entre les supporters du club de Ligue 2, alliés de ceux du FC Sarrebruck, et les supporters du FC Metz.

CRS, Gendarmes mobiles et Policiers étaient donc mobilisés samedi après-midi au stade du Schlossberg. « J’ai déjà dû prendre 60 stadiers sur demande de la Fédération Française de Football ainsi qu’une société de sécurité qui a coûté 3 000 euros au club, explique Pascal Kirchstetter, le président, dans le Républicain Lorrain. Et ce mercredi on a reçu un courrier de la direction départementale de la sécurité publique, qui demande de régler 10 428,10 euros, uniquement pour les forces de police. »

La recette du match ne permet même pas de payer la Police !

Mais ce n’est pas fini car selon France Bleu, la note de la Gendarmerie s’élèverait à plus de 5 000 euros ! « Ce match contre Nancy, on ne l’a pas demandé, déplore le dirigeant forbachois. On l’a obtenu grâce à nos résultats sur le terrain d’abord, puis au tirage au sort. Qu’on sanctionne le club, car c’est le mot, avec une facture de 10 000 €, ça me dépasse. Des bénévoles ont travaillé des dizaines d’heures, avant, pendant et après le match. Et tout ça pour quoi ? Pour un chiffre d’affaires insuffisant pour régler tous les frais de sécurité ! Là, je baisse les bras. »

Les bénéfices de ce match contre Nancy s’élèveraient ainsi à environ 7 000 euros. Autant dire que cette somme ne suffit pas du tout à régler tous les frais et ce septième tour de coupe de France est en train de devenir un cauchemar… financier ! « On ne peut plus rien faire, plus rien organiser ! » s’insurge Pascal Kirchstetter dans le quotidien lorrain. Pour l’US Forbach, la magie de la coupe de France est désormais très loin.

Jérome Bouchacourt